Afrique : les ministres des Finances préoccupés par la dette publique des pays les moins avancés - Maghreb Emergent

Afrique : les ministres des Finances préoccupés par la dette publique des pays les moins avancés

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Les ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique ont exprimé, mardi, dans une déclaration commune, leur inquiétude quant à l’aggravation et la vulnérabilité de la dette des pays africains les moins avancés, causée par la pandémie du Covid-19″.

Dans une déclaration adoptée à l’issue de la 53e session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, tenu du 17 au 23 mars, plusieurs initiatives ont été proposées par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), à l’instar de “l’Initiative de suspension du service de la dette du Groupe des 20 (DSSI) et la restructuration de la dette souveraine, pour améliorer l’accès des États membres au financement afin de répondre efficacement à la pandémie”.

Le communiqué final de la 53ème conférence indique que la CEA a plaidé pour “l’extension de la DSSI jusqu’à la fin de 2021 au moins, afin de garantir que les pays disposent de suffisamment de liquidités pour réagir et relancer la reprise en libérant des ressources pour payer les vaccins dont ils ont grand besoin et améliorer leurs tampons”.

“La facilité de liquidité et de durabilité (LSF) est un autre instrument important sur lequel la CEA et ses partenaires travaillent pour aider les pays africains à accroître leurs liquidités. Le groupe de réflexion a été l’un des principaux défenseurs d’une nouvelle émission et d’une réaffectation de droits de tirage spéciaux (DTS) aux pays à revenu faible et intermédiaire”, ajoute le communiqué.

La Covid-19 a aggravé la situation

Dans la déclaration, les ministres ont reconnu qu’avant la pandémie de la Covid-19, l’Afrique avait fait des progrès considérables, surtout sur le plan social, avec une réduction des niveaux de pauvreté dans la plupart des sous-régions, mais le rythme de la réduction de la pauvreté a été lent, avec le produit intérieur brut. une croissance par habitant de 0,5%, inférieure à celle des deux décennies précédentes, et que cette trajectoire de croissance, actuellement bloquée voire inversée en raison de la pandémie, n’a pas été inclusive, avec une faible création d’emplois.

Les ministres africains ont reconnu également que, malgré la reprise de la croissance économique à 2,9% en 2019, contre 2,7% en 2018, “la pandémie de coronavirus avait considérablement affecté la croissance africaine en 2020, avec une baisse estimée de 5,4% du produit intérieur brut”.

“La pandémie a causé des déficits, des risques et des incertitudes sur les perspectives à moyen terme, en raison de la faible activité économique due aux verrouillages des moyen de lutte contre la pandémie, la menace du changement climatique, le ralentissement économique mondial et les vulnérabilités exposées par COVID -19”, notent les ministres.

Enfin, Ils reconnaissent que l’importance d’aligner les politiques industrielles sur d’autres politiques sectorielles pertinentes, à travers la promotion de la consommation et la production locales, la participation aux chaînes de valeur régionales et mondiales. Il est aussi nécessaire selon eux de tirer parti des avantages de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pour stimuler l’industrialisation du continent.

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