Accord de libre-échange Algérie-UE : bonne ou mauvaise affaire ? - Maghreb Emergent

Accord de libre-échange Algérie-UE : bonne ou mauvaise affaire ?

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L’accord de mise en oeuvre de la zone de libre-échange entre l’Algérie et l’Union européenne est censée entrer en vigueur le 1er septembre prochain.

Un partenariat largement contesté du côté algérien, car jugé “défavorable” pour l’économie nationale par l’exécutif et les différentes organisations patronales.

Selon BFM Business, “les contestations des dirigeants algériens à l’égard de cet accord pourraient lui faire obstacle”. Le média français cite les récentes déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et celles du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, et son ministre du commerce, Kamel Rezig, chargé par le président de procéder à une “évaluation expresse” des termes de ce partenariat.

Pour sa part, Rezig déclarait récemment que la zone de libre-échange “doit faire l’objet d’une attention particulière, faisant valoir nos intérêts pour des relations équilibrées”.

D’autre part, les critiques sur la mise en place officielle de la zone de libre-échange (ZLE), devenues récurrentes et “unanimes” “des dirigeants politiques, des patrons et des économistes algériens” sont mises en évidence.Ils dénoncent “une balance commerciale largement en défaveur de la quatrième économie d’Afrique, il est vrai peu compétitive”.

L’Algérie a-t-elle mal négocier la ZLE avec l’UE depuis le début ?

Selon le président de l’Association Nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Naceri, interviewé par le journal en ligne TSA, l’accord de démantèlement des barrières fiscales a commencé le 1er septembre 2005 et devait mener progressivement vers une levée totale des barrières en 2017. “Nous avons demandé en 2010 un réaménagement qui a été effectif en 2012. Le démantèlement dans le sens des importations de l’Europe, c’est 10 % par an sur dix ans. En 2018, nous étions à 98 % de démantèlement”. A-t-il expliqué.

Le même responsable avait déclaré récemment à l’AFP que “cet accord a été mal négocié à la base. A l’époque, l’Algérie l’avait ratifié avec une Europe de quinze membres. Aujourd’hui, ils sont 27 et seront encore plus nombreux dans quelques années”.

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