Bouira : des projets à gros budget abandonnés - Maghreb Emergent

Bouira : des projets à gros budget abandonnés

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La wilaya de Bouira s’est transformée, et ce, à l’instar de plusieurs régions du pays, en un véritable chantier visant à capitaliser sa position stratégique et en faire un véritable espace propice aux investissements.

De part sa proximité des installations routières, portuaires, mais aussi de la capitale Alger, d’importants projets mobilisant des enveloppes faramineuses sont malheureusement tous à l’abandon.

Au chef-lieu de wilaya, le projet de réalisation d’un nouveau siège de wilaya, dont le chantier avait été lancé à l’époque où l’actuel Wali de Tiaret Ali Bouguerra, surnommé « Ali Le Pouclin », était à la tête de l’exécutif, est tout bonnement à l’abandon. L’enveloppe engloutie par le projet a dépassé les 120 milliards de Centimes, a-t-on indiqué de source de wilaya.

L’entreprise retenue pour la réalisation de ce projet, implantée sur une assiette abritant, par le passé, un établissement scolaire, avait bénéficié également d’un autre projet, celui de la réalisation d’un hôpital de 120 lits dans la commune de M’Chedallah. Pour un montant dépassant les 100 milliards, le projet est toujours au stade de chantier. Après douze ans (12 ans) que les projets aient été lancés, aucune mesure n’a été décidée pour relancer le projet, selon nos sources.

Des demandes de crédits rejetées

Les demandes de crédits exprimées par les autorités locales, auprès des pouvoirs publics dans le but de relancer les chantiers, sont rejetées. Les bâtisses devant abriter en plus des locaux de l’administration locale et les services de santé enregistrent des dégradations avancées.

A Bordj Okhris, au sud de la wilaya de Bouira, un autre projet de réalisation d’un hôpital de 60 lits est également à l’abandon. Idem pour le secteur de la culture et des sports dont la plupart des opérations inscrites pour des enveloppes importantes sont à l’arrêt.

Le choix des entreprises et des défaillances dans la gestion des deniers publics, a été souvent dénoncé. Les autorités centrales du pays, qui ont décidé de rompre avec l’opacité caractérisant la gestion des communes, sont encore une fois interpellées, en enquêtant surtout sur la gestion des autorités locales. Ces enquêtes, dans certains cas, se sont traduites par des scandales financiers et de dilapidation des deniers publics.

Rabah Ait Amar

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