"C'est la première fois que la machine économique est stoppée à cause d'une pandémie" (expert) - Maghreb Emergent

“C’est la première fois que la machine économique est stoppée à cause d’une pandémie” (expert)

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Selon l’expert pluridisciplinaire, cette crise montre que l’humanité a fait beaucoup de progrès.

C’est la première fois dans l’histoire que le monde adopte une approche solidaire et humaine en luttant contre une pandémie, a déclaré l’expert belge en sciences médicales et en économie digitale le Dr Laurent Alexandre dans une vidéo postée sur son compte twitter.

Il estime que le monde n’a pas l’habitude d’agir de cette façon avec la propagation d’une pandémie. En clair, c’est la première fois, qu’on a arrêté la machine économique pour préserver les vies humaines. Dans le passé, le maintien de la machine de production et les performances économiques passent avant la préservation des vies humaines.

Pour défendre sa thèse, contestée par beaucoup de ses fans sur tiwitter, l’expert rappelle les grandes pandémies vécues par l’humanité au cours de 19è et 20è siècles. « La façon avec laquelle nous traitons cette pandémie est en décalage complet avec la façon dont on traitait les épidémies. En 1917, la grippe espagnole a tué 408 mille Français, sans qu’on arrête l’activité économique qu’on décrète le confinement », a-t-il déclaré. Ce que les Français ont tout simplement fait à l’époque, c’était de commander des cercueils.  En 1957, la grippe a fait des dizaines de milliers de morts, mais l’Etat français n’a rien arrêté, poursuit-il.

Il rappelle que la grippe de 1968 a tué en France seulement plus de 31 000 personnes. L’activité économique n’a pas été arrêtée pour protéger les vies humaines.

« C’est la première fois, qu’on a préféré casser l’activité économique en confinant plutôt que de compter des dizaines de milliers de morts », dit-il.

Pour lui, cette gestion montre que l’humanité a fait beaucoup de progrès. « Contrairement à ce que l’on pense, nous avons fait beaucoup de progrès en terme d’humanité et de notre façon de concevoir le prix de la vie. On préfère une crise économique que de laisser les gens mourir », fait-il savoir. « Cette crise est un signe qui montre que nous avons positivement évolué en matière civilisationnelle », enchaine-t-il.

Laurent Alexandre est chirurgien neurologue et informaticien. Il a publié plusieurs livres traitant entre autres la transformation digitale dans le monde, l’intelligence artificielle, le transhumanisme et les technologies NBIC. Il donne souvent des conférences dans les universités européennes.

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