Crise de l'eau à l'Ouest : des projets en cours et des milliards débloqués - Maghreb Emergent

Crise de l’eau à l’Ouest : des projets en cours et des milliards débloqués

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Le stress hydrique qui frappe l’Algérie durant les dernières années a fini par engendrer une crise d’eau potable dans la plupart des régions du pays. Hormis le dessalement d’eau de mer, solution plébiscitée par de nombreux experts en ce qui concerne les wilayas côtières, d’autres “alternatives” sont à l’ordre du jour.

A Ain Temouchent, le secteur des ressources en eau de la wilaya s’attelle à réaliser un programme sectoriel de développement visant à la réalisation de 16 réservoirs à travers les communes. Ces projets devront contribuer à accroitre les capacités de stockage d’eau et à sécuriser l’alimentation régulière des populations, a-t-on appris du directeur de wilaya du secteur.

Ces infrastructures en cours de concrétisation assureront une capacité de stockage globale de 9900 m3, ce qui constituera un apport non négligeable pour sécuriser les besoins de la population en eau potable, notamment dans les zones d’ombre où seront implantés la plupart de ces projets, a souligné le responsable local du secteur, Mohamed Hamadouche.

Cette opération, inscrite au titre du programme sectoriel des ressources en eau et pour laquelle une enveloppe financière de 449 millions DA a été allouée, prendra en charge la réalisation de 16 réservoirs d’eau d’une capacité de stockage comprise entre 150 et 1000 m3, a-t-on ajouté.

Parmi ces projets, deux réservoirs ont été récemment réceptionnés dans les villages d’Aïn Basal et de Béni Ghannam relevant de la commune de l’Emir Abdelkader , où ils sont entrés en service avec une capacité de stockage d’environ 500 m3 chacun. Les travaux de réalisation ont été achevés pour 4 autres réservoirs. Situés dans les communes d’Ogb Ellil et Oulhaça, ils seront mis en service cet été. Les projets restants seront réceptionnés avant la fin de l’année en cours, a assuré le même responsable.

“Chott El Gharbi” à la rescousse des autres wilayas

Par ailleurs, les wilayas de Naama, Tlemcen et Sidi-Bel Abbes, ont pu bénéficier du transfert des eaux du bassin hydrographique “Chott El Gharbi”, qui contribue à améliorer leur alimentation en eau potable avec 110 000 mètres cubes par jour, selon la direction des ressources en eau.

Ce projet hydraulique d’envergure, dont la réalisation a coûté près de 40 milliards de dinars, permettra d’assurer la sécurité des approvisionnements en eau potable des populations de 14 communes et des dizaines de villages et zones d’ombre de l’Ouest de la wilaya de Nâama et du sud des wilayas de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès. Il permet également la fourniture d’une quantité d’eau globale de 40 millions de mètres cubes par an, a fait savoir la même direction.

Le transfert des eaux du “Chott El Gharbi”, a commencé à porter ses fruits avec l’approvisionnement actuellement en H/24 en eau potable de 17 241 habitants dans les zones de la wilaya de Nâama et de 75 082 habitants des communes du sud de Tlemcen à raison de deux à trois jours par semaine et 70 164 habitants de la wilaya de Sidi Bel-Abbes à raison de 4 jours par semaine.

Cette opération permet également d’alimenter les communes de Mekmen, El Kasdir et le village Abdelmoula dans la wilaya de Nâama, ainsi que les communes de Laricha, Bouihi, Sidi Djillali, Belhadji Boucif, El Gor et Sebdou (wilaya de Tlemcen) et les communes de Ras El Ma, Rdjem Demmouche, Oued Sbaa, Bir Lahmam, Aïn Tindamine, Moulay Slissen, Chetouane et Ben Badis dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès avec un ratio de près de 200 litres par jour pour chaque citoyen.

De cette quantité globale, 14 millions m3 cubes sont exploités chaque année pour alimenter les habitants en eau potable, alors qu’une quantité de près de 26 millions m3/an est laissée en réserve pour être destinée, exclusivement, dans les domaines économique, industriel et agricole.

Avec APS

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