Economie Sociale et Solidaire : signature d’un projet entre le PNUD et le Ministère du Travail - Maghreb Emergent

Economie Sociale et Solidaire : signature d’un projet entre le PNUD et le Ministère du Travail

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Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Algérie et le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, ont procédé ce mercredi à la signature d’un accord pour la mise en œuvre d’un projet portant sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), visant à la promotion de l’emploi et de l’inclusion économique des jeunes, des femmes et des personnes aux besoins spécifiques, a indiqué un communiqué publié par le programme onusien.

Selon la même source, ce projet s’inscrit dans la continuité du partenariat stratégique entre le PNUD et le Gouvernement Algérien pour la promotion de l’emploi et l’autonomisation des jeunes, des femmes, et la réalisation des Objectifs de Développement Durable, notamment les ODD 8 et 9. Sa mise en œuvre vise un double objectif est « d’améliorer l’insertion sociale et économique des jeunes et leur employabilité, notamment par l’accompagnement d’un groupe de 30 jeunes, dont 40% de femmes, à la création de micro-entreprises adaptées aux spécificités des wilayas pilotes et en mesure de répondre durablement aux besoins des citoyens ; renforcer les capacités des acteurs institutionnels et de la société civile dans leur travail conjoint pour la promotion et le développement de l’économie sociale et solidaire.

Une attention particulière sera portée aux personnes aux besoins spécifiques, via les agences de soutien à l’emploi des jeunes, les associations, les incubateurs d’entreprises sociales et toute structure recevant des jeunes.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du représentant du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Social, de Mme Blerta Aliko, Représentante Résidente du PNUD en Algérie, du représentant du Ministère des Affaires Etrangères et de Son Excellence Monsieur Ogawa Kazuya, Ambassadeur du Japon en Algérie, dont le Gouvernement soutient ce projet avec un financement de l’ordre de 454 000 dollars. La mise en œuvre de cette initiative intitulée « L’Economie Sociale au service de l’inclusion économique des jeunes et de l’innovation sociale », s’étalera jusqu’en mars 2021 dans trois wilayas pilotes : Khenchela, Bechar et Oran.

A ce propos, Mme Blerta Aliko estime que « la thématique de l’autonomisation et de l’emploi des jeunes est un enjeu capital pour nous tous. Il constitue l’une des priorités de l’agenda de développement durable 2030 et occupe une place prépondérante dans le plan d’action du Gouvernement Algérien ». De son côté, l’Ambassadeur du Japon en Algérie, M.Ogawa que ce projet correspond à «la nouvelle approche japonaise pour la paix et la stabilité en Afrique que le Premier Ministre du Japon a annoncé en août 2019 lors de la 7e Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique ». M. Ogawa a exprimé en conclusion son espoir de continuer à renforcer la coopération triangulaire entre le PNUD, l’Algérie et le Japon.

Une Approche intégrée

Selon le PNUD, « vu le caractère transversal et multisectoriel de l’Économie Sociale et Solidaire, la mise en œuvre de ce projet se fera en étroite collaboration avec neuf autres départements ministériels : Solidarité Nationale ; Formation ; Industrie ; Micro-entreprise ; Agriculture ; l’Intérieur et Collectivités Locales ; Tourisme et Artisanat ; Environnement ; Jeunesse et Sports et Enseignement Supérieur.»

L’institution précise également que les mécanismes de soutien à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes (ANSEJ, CNAC, ANGEM, …) seront également bénéficiaires du projet qui vise à renforcer leur coordination pour favoriser l’émergence d’un écosystème favorable à l’entreprenariat dans les wilayas pilotes.

Un concept nouveau en Algérie

« L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) se définit comme un « secteur tiers » complémentaire à l’économie conventionnelle. Elle repose sur des fondements essentiels comme l’utilité sociale et environnementale, la gestion démocratique et participative, la libre adhésion, la lucrativité limitée, la viabilité économique et la mixité des financements entre ressources privées et publiques. » Note le PNUD.

Il ajoute que « L’ESS est généralement présente dans des secteurs tels que les services d’intérêt général (santé communautaire, mutuelles de santé et prévoyance…) ; le Social (insertion, régies de quartier…); les services aux personnes (personnes âgées, petite enfance…) ; l’Environnement (énergies renouvelables, valorisation des déchets…) ; la Culture (cafés culturels, écomusées…) ; le tourisme associatif et solidaire ; l’éducation ; le sport, etc., mais également des secteurs plus marchands comme le BTP (coopératives du bâtiment, écoconstruction…) ; l’agriculture (coopératives agricoles, produits bio, circuits courts…), et le commerce (commerce équitable, épiceries solidaires…)

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