Feux de forêts à Tipasa: scènes de désolation à Gouraya (Photoreportage) - Maghreb Emergent

Feux de forêts à Tipasa: scènes de désolation à Gouraya (Photoreportage)

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Au lendemain de l’incendie qui a ravagé plusieurs forêts de la commune de Gouraya, dans la wilaya de Tipasa, l’on a assisté à de véritables scènes de désolation.

Surpris par les flammes, les habitants qui ont fui à temps ou ont pu être évacués par les hommes de la protection civile, n’ont, hélas, pas eu le temps de sauver leurs biens.

Des milliers d’hectares de forêts boisées ont été détruite par les feux. Des exploitations agricoles et des fermes de bétails et volailles ont été ravagés. Les monts de Gouraya abritait des centaines de fermes d’élevage de poulets blanc.

Exploitation d’élevage de volailles réduite en cendre.

Le plus sombre bilan de “cette catastrophe était le décès de deux habitants de la communes de Gouraya”, atteint par les feux, alors qu’ils essayaient de sauver leur ferme.

Dans la nuit de vendredi, il était quasiment impossible de stopper l’avancement des feux en raison des rafales de vent. Au lendemain, après l’accalmie des vents, les élément de la protection civile ont poursuivi la traque des petites flammes pour éviter des nouveau départs de feux.

Le feu ravageur a tout emporté : Demeures et patrimoines. Un citoyen désemparé, les yeux cernés après une nuit blanche, crie son désarroi et déclare que le feu a emporté tous ses biens, dont les documents justifiant de son identité et de celle des membres de sa famille, dont le nécessaire d’écolier d’un enfant devant regagner l’école ce dimanche.

Sauvées du brasier, des familles ont pu trouver refuge au niveau de l’auberge de jeunesse de Gouraya, baptisée du nom du Chahid Mahmoudi Abdallah. Et de témoigner : « Le feu nous a surpris, nous n’avons rien pu sauver ! » « Tout a brûlé, même nos papiers. Notre vie a été réduite en cendres. » Déplore également une jeune maman de la région de Zerrouka, sur les hauteurs de Gouraya.

Et cet autre habitant de la même région qui crie sa colère : « Notre quartier est une sorte de bidonville. Nous demandons depuis des années à être relogés ailleurs mais en vain. Aujourd’hui, nous le payons de nos propres vies ». Les feux de forêts, attisés par de fortes rafales de vents, se sont en effet, rapidement étendus à des régions peuplées et ont pris de court les habitants. Notons que les acteurs de la société civiles, prompts à réagir, ont été d’un grand secours à ces populations auxquelles ils ont prodigué aide et assistance dès l’alerte donnée. Ils ont utilement secondé cet acteur majeur de la gestion des crises qu’est le corps de la protection civile.

L’hôpital de Gouraya a accueilli également un nombre important de victimes asphyxiées et « légèrement blessées ». L’administration de cet hôpital a par ailleurs annoncé l’ouverture de tous ses services pour l’accueil des victimes asphyxiées par la fumée.

« Toutes les équipes médicales ont été mobilisées pour la prise en charge des victimes », souligne l’administration ajoutant que « le directeur de la santé s’est rendu sur place pour s’enquérir de la prise en charge des patients ». « L’hôpital de Gouraya a sollicité d’autres équipes médicales relevant des hôpitaux voisins dont Cherchell et Damous en vue de prendre en charge les malades », indique-t-on enfin.

Journaliste reporter d’images : Aboubaker Khaled

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