France : la DGSE au cœur d'une affaire de "barbouzes" - Maghreb Emergent

France : la DGSE au cœur d’une affaire de “barbouzes”

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Lorsque le monde de l’entreprise rencontre celui de l’espionnage, le cocktail ne peut qu’être détonnant. En témoigne la tentative d’assassinat qui a ciblé une femme chef d’entreprise, en France, et dont le commanditaire est un coach en entreprise ayant recruté des agents de la DGSE pour la « mission d’homicide ».

Pour rappel, un coach en entreprise, a été interpellé vendredi dernier, est interrogé à la brigade criminelle, à Paris. Il a été soupçonné d’avoir commandité l’assassinat d’une concurrente, Marie-Hélène Dini, qui avait échappé de peu à la mort, le 24 juillet 2020, à Créteil (Val-de-Marne). Dans cette affaire, digne d’un polar, le commanditaire, personnage très en vue dans le petit milieu des formateurs en entreprise, a engagé un contrat d’environ 50 000 euros pour éliminer sa rivale.

L’assassinat avait néanmoins capoté, car les tueurs, deux caporaux qui ont revendiqué leur appartenance à la DGSE, les services de renseignements extérieurs français, avaient été arrêtés par hasard, alors qu’ils guettaient leur proie, par des policiers qui pensaient avoir affaire à des cambrioleurs.
En fait les deux caporaux, Pierre B. et Carl E, sont affectés à la surveillance de la base de Cercottes, dans le Loiret, le centre parachutiste d’entraînement spécialisé du service Action. Ils répondent aux pseudos d’Adelard et Dagomar, a-t-on rapporté. Il s’est ensuite avéré que les soldats ont été rémunérés et qu’ils ont probablement agi de leur propre initiative.

Suite à l’audition des protagonistes, le dossier a fini par connaître un autre rebondissement, puisque l’un des militaires recrutés a affirmé avoir organisé, dans une autre affaire, la liquidation d’un homme qui tardait à payer ses dettes. Le corps de la victime, abattue dans son garage, serait enterré quelque part dans une forêt en région parisienne. Une piste prise au sérieux par les enquêteurs, selon les médias français. 

Sollicitée ce mardi par France Télévisions, Marie-Hélène Dini ne cache pas son soulagement : “J’ai vécu au total 14 mois d’angoisse. Des traumatismes à répétition : j’ai été atteinte physiquement, puis suspectée et j’ai vu pendant des mois le doute dans le regard de nombreux interlocuteurs, y compris un assureur qui m’a refusé un prêt récemment. Sans parler de la peur au ventre à chacune de mes sorties. J’avoue ma complète incompréhension d’en arriver à cette limite alors même que le dialogue a toujours été ouvert de mon côté.”

L’avocat du coach, également sollicité par France Télévisions, n’a pas fait de commentaires.

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