Les forces de l’alternative démocratique se dirigent vers le boycott de la conférence du 6 juillet - Maghreb Emergent

Les forces de l’alternative démocratique se dirigent vers le boycott de la conférence du 6 juillet

Rahabi
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Les partis des forces de l’alternative démocratique comptent vraisemblablement boycotter la Conférence nationale de dialogue, coordonnée par l’ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, le 6 juillet courant. Pour eux, aucune initiative « de sortie de crise » n’est possible avec la détérioration de la situation des libertés que connait le pays.

Une source proche de l’initiative nous a affirmé que la tendance la plus lourde au sein du groupe de l’alternative démocratique va vers le boycott. « On va certainement répondre négativement à l’invitation de monsieur Rahabi. Le maximum qu’on pourrait faire est d’envoyer un représentant le jour J », a noté la source.  « Nous avons une réunion de concertation jeudi et c’est là où nous allons trancher », a ajouté la même source.

Interrogée sur les raisons de ce probable boycott, notre source a mis l’accent sur la détérioration de la situation en Algérie ces derniers temps. « Blocage des médias, attaques des libertés, arrestations massives, fermeture de la capitale et autres … avec toutes ces conditions et cette répression nous ne pourrons pas avancer. Nous ne pourrons entamer aucune initiative ni organiser des élections » a noté notre interlocuteur.

Pour lui, l’initiative du six appelle à des élections dans les plus brefs délais, chose qui ne va pas avec la feuille de route des forces de l’alternative démocratique qui trouve que l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu’à assurer sa pérennité, et de ce fait, aucune initiative dite « de sortie de crise » n’est possible sans la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion ou la levée de toutes les entraves à l’exercice du droit de manifester et de circuler sur tout le territoire national. Pour eux, il faut l’ouverture du champ politique et médiatique à toutes les forces politiques, syndicales et associatives et l’arrêt immédiat de l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir et mettre fin au dispositif sécuritaire assiégeant Alger lors des manifestations.

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