Les rues d'Oran ne désemplissent pas pour ce 36 ème vendredi - Maghreb Emergent

Les rues d’Oran ne désemplissent pas pour ce 36 ème vendredi

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Le groupe de manifestants qui a commencé la marche hebdomadaire à partir de la Place d’armes à Oran a fait boule de neige et s’est transformé en grande marche en ce 36 ème vendredi de Hirak.

A 13h30 ladite place était déjà pleine. Les militants oranais commençaient à arriver en groupe à leur tête le président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme, (LADDH) du bureau d’Oran, Kaddour Chouicha.

Ce dernier a été arrêté puis relâché hier jeudi. Les journalistes et les manifestants n’ont pas tardé à l’entourer et lui poser des questions.

Interrogé par Maghreb Emergent sur les raisons de son arrestation, Kaddour Chouicha a signalé que les autorités lui reprochent un attroupement non autorisé et le port d’une banderole qui appelle à la désobéissance civile. « La banderole que je portais ne parlait que des détenus d’opinion et n’a rien avoir avec la désobéissance civile. J’étais heureusement relâché grâce à la mobilisation de mes concitoyens mais mon téléphone se trouve toujours chez les services de sécurité » a-t-il noté.

Par ailleurs, outre la grande foule qui sillonnait les belles rues de la ville d’Oran, des grands portraits du journaliste et militant Said Boudour, de l’homme politique Karim Tabbou, et du militant Foudil Boumala, ont été portés par les Oranais.

La forte préséance de ces portraits était marquante et attirante. En plus des portraits, les manifestants ont porté de grandes pancartes qui portent les noms des détenus avec une belle calligraphie.

A un jour de l’expiration du délai de dépôt de candidatures; les manifestants à Oran ont rejeté la présidentielle du 12 décembre prochain. Ils scandaient des slogans hostiles au pouvoir qui veut maintenir les élections. « Manvotiche », (je ne voterai pas), « Dawla madania machi aâskaria », (Etat civil et non militaire), « Pouvoir assassin », « Norid marhala intiqualia », (Nous voulons une période de transition), étaient les slogans les plus répétés par les protestataires oranais.

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