L’initiative de la médiation et du dialogue fait polémique - Maghreb Emergent

L’initiative de la médiation et du dialogue fait polémique

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Quelques heures après la publication d’une liste de 13 noms qui auraient accepté de jouer un rôle dans la médiation et le dialogue, des démentis et réactions ont été enregistré de la part de certaines personnalités proposées.

Le représentant du Forum civil pour le changement, Abderrahmane Arar, qui a présenté la liste hier 17 juillet 2019, avait assuré à Maghreb Emergent que toutes les personnalité cité ont été contactées et avaient accepté de participer à cette initiative.

Contacté par Maghreb Emergent, le sociologue Nacer Djabi a confirmé qu’il avait été contacté et qu’il avait donné son accord de principe, mais a posé des conditions. « Voici mes convictions qui déterminent  mon accord ; la continuité du Hirak demeure la garantie principale de n’importe quel dialogue réussi. Aucun dialogue ne sera intéressant sans la satisfactions des revendication des algériens à l’instar du départ des figures refusé par le peuple et la libération  des détenus d’opinion ainsi que la fin des intimidation  envers le Hirak populaire » a souligné Necer Djabi sur son compte facebook.

L’avocat et militant des droits humain, Mustapha Bouchachi, n’a pas explicitement indiqué s’il a été contacté par le Forum avant de figurer dans cette liste. Sur sa page facebook officielle et après avoir remercié les initiateurs de l’initiative, il  a fait part de sa détermination que le dialogue est la “solution idéale et civilisée pour sortir de la crise que vit l’Algérie”. En revanche, il a mis plusieurs conditions  dont  le départ des symboles du pouvoir et la libération des détenus d’opinion. Il a notamment exigé l’ouverture de l’espace public et le paysage médiatique à toutes les opinions et les orientations, exhortant les autorités à cesser leurs pratiques à l’égard des manifestants.

La moudjahida  Djamila Bouhired quant à elle a démenti toute association à cette initiative pour le moins obscure. Dans un communiqué, elle exprime sa « stupéfaction » et assure qu’elle n’a pas été contactée au préalable. «  Je ne peux faire partie d’un groupe de personnes, dont certaines ont servi le pouvoir. Alors que des patriotes sont jetés en prison pour délit d’opinion, dont un officier de l’ALN, le frère Lakhdar Bouregaa, il ne peut y avoir de dialogue avec ceux qui nous menacent et nous accusent de trahison.  Je réaffirme ma solidarité avec le peuple en lutte pour son émancipation citoyenne, dans la liberté, la dignité et la démocratie » a-t-elle écrit.

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