Tunisie - La Ligue de protection de la révolution dissoute, Ennahda perd son bras paramilitaire - Maghreb Emergent

Tunisie – La Ligue de protection de la révolution dissoute, Ennahda perd son bras paramilitaire

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La décision a été prise par la justice suite à une plainte du chargé du contentieux de l’Etat au nom du secrétaire général du gouvernement. La dissolution de cette organisation était une des revendications de l’opposition avec la révision des nominations décidées par Ennahda lorsqu’il dirigeait l’exécutif gouvernemental.

 

La Ligue de protection de la Révolution (LPR), réputée proches du parti islamiste Ennahda, est officiellement dissoute depuis ce matin, rapportent des médias tunisiens. La décision a été prise par la 21ème Chambre civile du tribunal de première instance de Tunis suite à une plainte du chargé du contentieux de l’Etat au nom du secrétaire général du gouvernement. Elle implique la dissolution de toutes les filiales de cette organisation et la saisie de ses locaux, précise le site d’information Tunisie Numérique.

S’exprimant sur les ondes de la radio Shems FM, le président de la Ligue, Mounir Ajroudi, a estimé que ce verdict avait été dicté à la justice par le « Quartet » qui a parrainé le dialogue ayant débouché sur la démission du gouvernement Ennahda et la formation d’un exécutif gouvernemental technocrate mené par Mehdi Jomaa, en janvier 2014. Le « Quartet » comprend, pour rappel, l’Union générale tunisienne du travail, l’organisation patronale UTICA, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et l’Ordre national des avocats.

 

Une revendication centrale de l’opposition anti-islamiste

 

Créée dans le sillage de la montée en puissance du parti Ennahda, majoritaire à l’assemblée nationale constituante et qui a dirigé le gouvernement entre le 22 décembre 2011 et le 9 janvier 2014, la LPR étaient accusées de plusieurs actes de violences, dont une attaque perpétrée le 4 décembre 2012 contre le siège de l’UGTT, réputées anti-islamiste.

La dissolution de la LPR était une revendication centrale de l’opposition anti-islamiste tunisienne, au même titre que la révision des nominations opérées par Ennahda lorsqu’il dirigeait le gouvernement de coalition.

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