Tunisie : le manque des matières premières enfonce le secteur de l'agroalimentaire - Maghreb Emergent

Tunisie : le manque des matières premières enfonce le secteur de l’agroalimentaire

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L’économie tunisienne passe par une période difficile. Le secteur agroalimentaire, considéré comme un fleurant de l’économie tunisienne, subit actuellement les effets de la crise mondiale.

En effet, plusieurs usines agroalimentaires ont annoncé une grave pénurie de matières premières, ce qui a perturbé leur production. En conséquence, des produits de base manquent déjà sur les rayons des commerces, indique des médias tunisiens ce jeudi.

Parmi les produits qui manquent sur le marché tunisien, depuis quelques semaines, figurent le sucre, le café, le beurre, le lait, les boissons gazeuses et l’huile de table. Les craintes d’un départ au chômage de milliers de travailleurs commencent à agiter en haut sphère de l’État, qui actuellement est préoccupé par l’agenda politique du président Kais Saied.

Selon l’Agence française de presse (AFP), des dizaines de travailleurs de la Société tunisienne des boissons non alcoolisées, qui fabriquent des marques dont “Coca-Cola”, ont manifesté à Tunis, fin août dernier, après avoir été envoyés au chômage en raison de l’arrêt de la production dû au manque de sucre.

Le syndicat a expliqué que l’État fournit désormais à l’usine, qui emploie environ 600 travailleurs, des quantités de sucre qui ne dépassent parfois pas 20 % de ses besoins, qui s’élèvent à 60 tonnes par jour, exprimant sa crainte de renvoyer les employés au chômage si la crise se prolonge.

Les producteurs de confiseries, eux aussi, subissent le manque des matières premières, tel que l’huile de table. À ce stade, les médias tunisiens ont rapporté qu’en plus de la pénurie, les prix de beaucoup de produits et matières premières ont doublé du prix depuis le début de l’année 2022.

Il est à noter, que plusieurs produits, tels que le sucre, le café, l’huile… sont importés et distribués exclusivement par l’État, à travers l’Office tunisien du commerce. Les opérateurs attendent des actions du gouvernement, pour éviter tout arrêt de l’activité et des parts massifs au chômage.

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