La rue à bougé ces deux derniers jours, dans plusieurs localités Algérie. Manque d’eau, coupure d’électricité ou encore les parkings sur les plages ont fait sortir les gens dans les rues à Béchar, El Oued et Jijel le 5 et le 6 juillet.
Selon les informations locales, les rues de la ville Béchar se sont transformées la nuit du jeudi au vendredi en véritables champ de bataille opposant les centaines de jeunes aux forces de l’ordre. Des manifestations qui ont éclaté pour réclamer la distribution des logements sociaux, des lots de terrain destinés à l’auto-construction et aussi pour demander une alimentation régulière en eau potable.
Les affrontements entre les deux parties ont duré jusqu’à une heure tardive de la nuit, indiquent des sources locales qui signalent le saccage partiel du siège de l’Office de la promotion et gestion immobilière (OPGI), un organe chargé du suivi et de la réalisation des logements sociaux. Les protestataires estiment que leur localité est lésée et n’a pas eu sa part dans les programmes de développement et les projets de construction de logements. Des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour éviter le pourrissement et le glissement vers l’irréparable.
À El Oued, plus exactement dans la commune d’El Meghayer, des manifestants ont fermé la route durant la journée du jeudi, pour dénoncer ce qu’ils qualifié de «distribution inéquitable » des logements. A l’aide des pneus, les protestataires ont bloqué la route nationale numéro 3 et fermé les locaux de la daïra. Ils revendiquent l’envoi d’une commission d’enquête sur place et l’annulation de la liste des bénéficiaires de logements.
A Jijel, c’est l’intervention de la Gendarmerie nationale pour libérer les plages El Manar des gangsters qui imposent aux estivants le payement de 1200 DA en contrepartie d’un parasol et l’accès aux parkings qui a allumé le feu. Outrés par la détermination des services de sécurité pour appliquer les lois de la République, les groupes de gangsters ont allumé des pneus sur la voie publique avant de tenter d’empêcher les estivants de se rendre à la plage.
Cet agissement a crée un tsunami de réactions sur les réseaux sociaux. Les internautes ont appelé les services de sécurités à ne pas céder et à agir avec fermeté contre ces réseaux qui tiennent avec une main de fer une partie des plages du pays.
Younes Saadi