Pas moins de 13 milliards de dollars ont été investis par les entreprises chinoises de 2010 à 2015 dans le secteur énergétique de l’Afrique subsaharienne, indique une étude publiée récemment par l’Agence internationale de l’Energie (AIE).
Ces investissements ont été effectués principalement sous forme de prêts publics octroyés par la Chine à ces pays.
Les opérateurs chinois ont obtenu la construction de près de 30% des nouvelles capacités électriques de la région, avec plus de 200 projets électriques, d’une capacité globale de 17 GW, prévus d’ici 2017. Une puissance correspondant à environ 10% de la capacité installée de l’Afrique Subsaharienne, précise l’étude.
Ces installations sont constituées à hauteur de 56% de centrales d’énergies renouvelables, dont l’hydroélectricité qui occupe une part importante, avec 49% de la capacité totale.
Plus de 635 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité en Afrique subsaharienne
Le continent africain fait face à des défis majeurs dans le domaine de l’électrification. Plus de 635 millions de personnes vivent sans électricité en Afrique sub-saharienne, relève l’agence.
La Chine et ses entreprises publiques, dans le cadre d’une stratégie visant à accroître les investissements internationaux et pour avoir accès aux marchés étrangers, ont beaucoup investi en Afrique au cours des dernières années, selon le nouveau rapport de l’AIE qui fournit une analyse complète de ces projets dont le montant des investissements s’est élevé à quelque 13 milliards de dollars entre 2010 et 2015, en grande partie financés par des prêts publics accordés par l’empire du milieu.
«Les pays africains se sont fortement appuyés sur la Chine pour soutenir l’expansion de leurs systèmes d’électricité, afin de permettre la croissance et améliorer le niveau de vie», a déclaré Paul Simons, Directeur exécutif adjoint de l’AIE.
Grâce à ces projets, environ 120 millions de personnes auront accès à l’énergie, selon l’Agence.
Malgré les difficultés la région présente un important potentiel dans le domaine de la consommation
Par ailleurs, l’assureur-crédit Coface, a indiqué dans un rapport publié fin juin dernier, que l’Afrique subsaharienne, bien que très affectée par le ralentissement chinois et la chute des cours des matières premières, présentait plusieurs opportunités à saisir pour les entreprises à l’horizon 2025, grâce notamment à son important potentiel dans le domaine de la consommation privée.
Le rapport précise qu’à l’heure où la région affiche sa plus faible croissance depuis 2008 (3,4 % en 2015 et 2,6 % en 2016 selon les prévisions de Coface), les dépenses des ménages représentent en moyenne les 2/3 du PIB.
Ces pays présentent un intérêt économique majeur particulièrement pour les plus peuplés, comme le Nigeria avec 182 millions d’habitants en 2015. Les Nations Unies prévoient en outre 1,2 milliard d’habitants en 2025 pour l’Afrique sub-saharienne.
Coface a, par ailleurs, identifié deux secteurs qui présentent des potentiels de croissance particulièrement attractifs d’ici 2025 : la distribution et les technologies de l’information et de la communication (TIC).