La frontière terrestres entre les deux pays étant fermée depuis 1994, elles ne peuvent passer ni dans l’un ni dans l’autre pays. Le cas d’une petite fille d’un an et demi est préoccupant. « Elle risque de ne pas passer la nuit », prévient la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme.
Selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) présidée par Salah Dabouz, un poignant drame humain se déroule sur la frontière algéro-marocaine, fermée depuis 1994. Deux familles syriennes, composées chacune des deux époux et de deux enfants, sont bloquées depuis près de 20 jours entre le poste-frontières algérien de Akid Lotfi et celui marocain de Zoudj Bghal.
D’après un communiqué de la LADDH diffusé aujourd’hui à la presse, les autorités algériennes et marocaines « jouent à se jeter la balle en laissant souffrir ces deux familles et refusent de les laisser pénétrer sur leur territoires respectifs ».
Les deux familles, ajoute le communiqué, « n’ont absolument rien sauf une vieille carcasse de voiture et les cartons qu’ils ont pu ramasser (…) et les quatre enfants, âgés respectivement de 1 à 7 ans souffrent de malnutrition ». Le cas d’un de ces enfants, une petite fille d’un an et demi appelée Afinate, est particulièrement préoccupant selon un courriel adressé à la presse avec le communiqué et signé par Houari Kaddour, « membre du bureau national de la LADDH chargé des dossiers spécifiques ». Selon lui, « elle est dans un état très grave et risque de ne pas passer la nuit ».