L’immigration clandestine algérienne vers les côtes espagnoles ne cesse de s’accélérer. Mercredi, pas moins de 223 clandestins algériens ont été interceptés à Murcie, ont annoncé, jeudi, les autorités locales.
Ce nouveau groupe de migrants clandestins, arrivé aux côtes de Murcie à bord de 15 embarcations pneumatiques, est composé d’hommes, de femmes, de mineurs et de bébés, a indiqué la Délégation du gouvernement à Murcie.
“Tous les migrants interceptés sont de nationalité algérienne et se trouvent en bonne santé”, a ajouté la même source.
Après l’interception de ce nouveau groupe de migrants clandestins, les autorités locales de Murcie ont activé le protocole Covid-19 pour soumettre les occupants des embarcations à des tests PCR.
Lundi, la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha Gonzalez Laya, a mis en garde contre la hausse inquiétante du nombre de clandestins algériens arrivés sur les côtes espagnoles.
“Le nombre des clandestins arrivés en Espagne en provenance de l’Algérie a été multiplié par cinq depuis le début de l’année”, avait souligné Mme Laya, lors d’un point de presse conjoint avec la ministre des Affaires étrangères d’Andorre, Maria Ubach.
Même jour, la police nationale espagnole a annoncé avoir arrêté deux passeurs algériens ayant transporté 79 de leurs concitoyens clandestins à bord d’un bateau de pêche.
Les deux individus, âgés de 44 et 46 ans, “seraient membres d’une organisation criminelle impliquée dans la traite des êtres humains depuis l’Algérie vers la côte de la région de Murcie”, avait précisé la police espagnole dans un communiqué.
Plus de 2.600 clandestins algériens avaient débarqué en Espagne à fin juillet dernier, selon les données de l’Agence européenne des frontières extérieures (Frontex). Ils représentent un quart de tous les migrants arrivés au pays ibérique par voie maritime.