C’est dans un contexte de restrictions budgétaires sur fond de crise sanitaire, que le gouvernement algérien décide de la fermeture définitive des chambres sécuritaires pour journalistes.
« L’absence de l’impératif sécuritaire est à l’origine de cette décision. » Apprend on. Les journalistes encore abrités dans ces logements d’hôtels, à Sidi Fredj et à Zéralda rendront les clés de leurs résidences ce 1er juillet.
L’Etat ne veut plus cumuler de dettes dans ce dossier particulier, est-il par ailleurs indiqué. Ils ne sont qu’une soixantaine de journalistes à résider encore dans ces hôtels. Ils étaient un millier en 1993, alors que la crise sécuritaire faisait rage en Algérie. Entre 1993 et 2017, la facture d’hébergement des journalistes auprès de l’Entreprise de gestion touristique (EGT) Sidi Fredj, affichait un montant de 44 milliards de centimes.
Une somme dont s’était acquitté l’ex gouvernement en 2017. Les pouvoirs publics qui ont placé les hommes et femmes de presse dans ces chambres sécuritaires, après le début des assassinats de journalistes, ont respecté les délais de paiement uniquement entre 1993 et 1997 ; Car ce n’est que vingt ans plus tard que la facture a été payée, avec la remise de 30 et 14 milliards, respectivement par les services de l’ex chef de gouvernement Ahmed Ouyahia et par le département de la communication, drivé à l’époque par Djamel Kaouane.