Comme chaque mardi, les étudiants ont marché pour la 24ème fois consécutive à Alger et dans plusieurs universités du pays. Encore une fois, les étudiants ont rejeté, à travers leurs slogans, le dialogue avec le système actuel.
Dans un point de rassemblement, tenu à la Place des martyrs, des étudiants et des citoyens ont pris la parole pour exprimer leurs opinions sur différent sujets d’actualité et les revendications du Hirak. Certains étudiants ont proposé d’interrompre les marches de mardi, vu que « la mobilisation estudiantine a faibli », et de reprendre à la rentrée. Une proposition refusée par la plus part des étudiants présents, qui ont préféré de continuer leur mobilisation.
Le coup d’envoie de la marche des étudiants a été donné à 11h00, en déclamant l’hymne national.
Dès le départ de la marche, les étudiants ont scandé plusieurs slogans hostiles contre le Chef de l’Etat-major des armées, Ahmed Gaid Salah. « Gaid Salah dégage ». Ils ont exprimé leur refus catégorique au dialogue avec le pouvoir, initié par le panel de Karim Younes en scandant « Makanch hiwar avec Elaissaba » (pas de dialogue avec le gang).
Ce qui est remarqué durant cette marche, qui s’inscrit habituellement dans la même lignée du Hirak des vendredis, est le fait que les étudiants ne se sont pas exprimé sur la désobéissance civile, fortement scandé durant la dernière marche de vendredi.
Les détenues politiques et d’opinion ont aussi eu leur faveur de la part des étudiants. Les étudiants ont demandé leur libération sans conditions et se sont indigné, également, du maintien en détention du Moudjahid Lakhdar Bouregaa, en lançant ; « Ya lelaar ya lilaar, Bouregaa fe El Herrache ».
La mobilisation des étudiants ne semble pas affaiblie. Ils ont promis à travers leurs slogans de ne pas s’arrêter jusqu’au départ de tous les symboles du sytème actuel ; « y a hna y a ntouma, maranach habssine ».