La 28ème marche des étudiants organisé aujourd’hui à Alger a été marquée par une grande mobilisation des étudiants mais aussi de citoyens venus soutenir les marcheurs.
A la Place des martyrs, point de départ des marches du mardi, le coup d’envoi de la marche a été donné avec l’hymne national. Dès le départ, des slogans hostiles au chef de l’Etat-major de l’armée ont été scandés par les manifestants.
Depuis l’entame de ce 28ème mardi, les étudiants ont livré leur réponse au discours du chef de l’Etat-major prononcé la veille. Ils ont rejeté sa proposition concernant la convocation du corps électoral pour le 15 septembre courant.
A l’arrivée devant la maison de culture Elarbi Benmhidi, où siège le panel de médiation et dialogue, dirigé par karim Younes, les étudiants ont exprimé leur refus du dialogue et des élections. Des options soutenues par la commission de karim Younes. Le départ du gouvernement de Noreddine Bedoui et du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah figuraient parmi les revendications des manifestants. « Karim Younes ne nous représente pas et Gaid Salah ne nous gouvernera pas », ont-ils répété.
Changement d’itinéraire
Pour cette rentrée, les étudiants ont décidé d’innover pour se faire entendre. Arrivés à la place Emir Abdelkader, à la rue Larbi Benmhidi, les étudiants ont forcé le cordon de sécurité installé par la police pour bloquer l’accès à la rue Abane Ramdane. Ils se sont dirigé vers le siège de l’Assemblée populaire nationale.
Sur place, ils ont tenu un rassemblement, scandant des slogans hostiles aux élus et demandant le départ du FLN et du RND.
Les étudiants et les citoyens ont poursuivi leur marche vers la place Maurice Audin en passant le rue du Colonel Amirouche avant se diriger vers a rue Didouche Mourad. Les étudiants ont terminé leur marche ont achevé leur manifestation, à 13h30, en entonnant l’hymne national.
Ce nouveau mardi confirme le retour de la grande mobilisation du Hirak estudiantin et leur engagement dans la révolution populaire pacifique.