Pour le New York Times, qui cite des responsable de ces services, « bien que le Pentagone affirme que les frappes contre l’Etat Islamique aient permis d’éliminer 10.000 des membres de ce groupe, celui-ci continue à élargir ses rangs, avec une moyenne de 1.000 combattants par mois. »
Selon les services de renseignement américains cités hier soir par le New York Times, depuis 2011, quelque 30.000 combattants islamistes étrangers, venus de 100 pays différents, se sont rendus en Syrie.
Ce chiffre, note l’influent journal américain, représente le double de celui avancé par les mêmes services américains, il y a seulement un an, soit 15.000 combattants originaires de 80 pays.
Pour le New York Times, qui relève que plus de 250 de ces combattants sont de nationalité américaine, ce doublement des effectifs montre que « l’effort international pour resserrer les contrôles aux frontières, partager les renseignements et renforcer les lois antiterroristes n’est pas en train de faire décroître le nombre » des candidats au djihad en Syrie et en Irak.
Selon ce nouveau bilan américain, la plupart de ces 30.000 djihadistes ont rejoint les rangs du groupe État islamique (EI), appelé également Daech, qui contrôle un vaste territoire s’étendant de l’ouest de l’Irak à l’est de la Syrie.
« Les frappes n’ont pas empêché Daech de se renforcer »
Pour le journal américain, « bien que le Pentagone affirme que les frappes de la coalition internationale contre l’Etat Islamique aient permis d’éliminer 10.000 des membres de ce groupe, celui-ci continue d’élargir ses rangs, avec une moyenne de 1.000 combattants par mois. » Et d’ajouter que les 500 millions de dollars dépensés par le Pentagone « pour entraîner d’autres forces rebelles » syriennes, dans le but de prendre le dessus sur l’Etat Islamique, « n’a produit qu’une poignée de combattants ».
Ce programme, pour rappel, était censé former et équiper 5.000 rebelles/an pendant trois ans mais, pour le moment, il n’a permis de former que deux groupes de 54 et 70 combattants, respectivement. De l’aveu même du commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué diffusé vendredi dernier, des rebelles formés dans le cadre de ce programme ont remis « six pick-ups et une partie de leurs munitions, soit le quart de leur équipement, à un intermédiaire soupçonné d’appartenir au Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda)».