La quatrième session des discussions algero-américaines concernant l’accord-cadre sur le commerce et l’investissement (TIFA) s’est ouverte vendredi à Washington.Les discussions qui se tiennent à huis clos au siège du Département d’Etat américain devraient davantage se concentrer sur la relance du commerce et de l’investissement entre les deux pays, dont les relations économiques sont centrées sur l’énergie.
Pour l’Algérie, il s’agit de faire le point sur les échanges commerciaux bilatéraux qui se sont réduits du fait de la baisse des importations américaines de gaz et de pétrole.
Il est question notamment de demander le renouvellement du système généralisé des préférences que les Etats-Unies accordent unilatéralement aux pays en développement pour les aider à placer leurs produits sur le marché américain avec des tarifs douaniers avantageux.
C’est l’objet même des discussions: diversifier les échanges commerciaux en aidant l’Algérie à exporter ses produits, notamment agroalimentaires vers ce pays.
Le renouvellement de ce système tarifaire, dont a bénéficié l’Algérie en 2004 sans jamais l’utiliser, aurait besoin cependant de l’approbation du Congrès américain pour qu’il devienne effectif.
L’accent sera mis également sur la question de l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui négocie dans ce cadre un accord bilatéral avec les Etats-Unis.
Il est attendu que les Etats-Unis réitèrent leur engagement à soutenir l’Algérie dans son processus d’adhésion à ce temple des négociations commerciales multilatérales.
Le développement de l’agriculture sera également sur la table des discussions, une opportunité que l’Algérie veut saisir pour bénéficier de l’assistance technique américaine dans ce domaine.
Sur ce chapitre, la partie algérienne va réaffirmer une fois de plus son attachement aux normes phytosanitaires et au principe de précaution pour défendre l’interdiction d’importation des organismes génétiquement modifiés (OGM) américains.
« Il n’est pas question de renoncer à cette interdiction », confie à l’APS un membre de la délégation algérienne qui mène ces discussions.
Par ailleurs, l’amélioration du climat des affaires en Algérie figurera parmi les principaux points de la négociation qui va constituer l’occasion pour la partie algérienne d’expliquer les différents dispositifs d’incitation à l’investissement mis en oeuvre dernièrement et de répondre aux questions récurrentes des Américains concernant la règle dite 51/49 régissant l’investissement étranger et les mesures de recadrage du commerce extérieur.
Les discussions prévues sur un jour sont conduites du côté algérien par des responsables des ministères de l’Industrie et des mines, du Commerce et des Affaires Etrangères et du côté américain par le bureau du représentant américain au commerce (USTR) qui fait partie de la branche exécutive du gouvernement fédéral américain en charge de la politique commerciale aux niveaux bilatéral et multilatéral.