La problématique d’enregistrement des faits d’état civil et ses statistiques devient de plus en plus insoutenable pour les Etats africain. La Banque mondiale estime que plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas d’identité juridique, dont la moitié (environ 500 millions) sont en Afrique.
la 5ème conférence des ministres africains chargé de l’Enregistrement des faits d’état civil (COM5), s’est ouverte à Lusaka, Zambie, lundi 14 octobre, Avec pour thème « des systèmes innovants d’enregistrement des faits d’état civil et d’établissement des statistiques de l’état civil : fondement pour la gestion de l’identité juridique ».
Une conférence organisée par la Commission de l’Union Africaine en collaboration avec la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la Banque Africaine de Développement(BAD) et le Gouvernement de la Zambie.
Les différentes délégations, représentant les comités d’experts de la Commission économique pour l’Afrique et la BAD ont réitéré leur engagement à accompagner les pays africains pour une meilleure gestion de l’enregistrement des faits d’état civil. C’est ce qu’a affirmé le vice-président de la BAD, Khaled Shérif lors de son allocution à l’ouverture de travaux de cette conférence.
« La BAD s’engage à appuyer les pays africains dans le cadre des CRVS (…). Notre objectif est d’aider l’Afrique à avoir des enregistrements des états civils et des données fiables », a-t-il indiqué.
De son côté, le professeur Victor Harrison de la Commission de l’Union Africaine estime que« cette réunion de hauts fonctionnaires est très cruciale dans la mesure où elle engagera des délibérations techniques qui conduiront à la préparation de projets de déclarations et de recommandations sur l’importance des systèmes de gestion CRVS».
les données d’état civil sont essentielles pour un processus d’intégration fonctionnel centré sur l’individu, soulignent les différents experts de la CEA
Prenant la parole à son tour, le directeur du centre africain de statistiqes, Oliver Chinganya a souligné que cet engagement « s’inscrit dans une nouvelle ère où le principe fondamental est que les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil devraient servir de base à l’identification des individus tout au long de leur vie par le biais d’un enregistrement universel des événements de la vie, des naissances aux décès ».