Le problème se pose dans des villes qui souffrent de l’insuffisance de la ressource, des installations ou des deux.
Malgré les efforts que l’Algérienne des Eaux dit avoir fournis, 38% seulement des Algériens reçoivent de l’eau en H24. Selon des statistiques livrées par cet organisme, les indicateurs sur le raccordement des réseaux a atteint les 98% au niveau national, la dotation dépasse 200 litres/jour/habitant dans 27 wilayas, avec une moyenne nationale de 180 litres/jour/habitant. Ce même organisme indique que 73% des Algériens reçoivent de l’eau au quotidien. Toutefois, en plus de la disparité entre les régions à laquelle il est nécessaire de mettre fin, se pose le problème de l’indisponibilité de l’eau en H 24 dans 62% des foyers algériens. Ce phénomène qui touche aussi bien les foyers que les administrations et les entreprises, occasionne des dépenses supplémentaires en équipement de stockage de l’eau et en facture électrique qu’il n’est pas toujours facile de supporter.
« L’eau est disponible mais mal distribuée »
L’ADE indique que l’Algérie a gagné la bataille de la mobilisation de l’eau et l’information est vraie puisque, les réserves disponibles permettent théoriquement d’offrir la moyenne de 180 litres/jour/ à chaque citoyen. Toutefois, l’eau étant mal distribuée, des mécontentements s’expriment souvent dans plusieurs régions. Selon le ministère des Ressources en Eau, l’Algérie a des capacités de stockage de huit milliards de mètres cube que procurent les 75 barrages existants, auxquels s’ajouteront, d’ici 2018, neuf nouveaux barrages offrant des capacités supplémentaires de 500 millions de mètres cube. Les stations de dessalement fournissent, quant à elles, 2.1 millions de mètres cube par jour. « Il y a encore une marge de progression assez importante pour l’amélioration et la modernisation du service public de l’eau potable. Il faut désormais mieux distribuer l’eau disponible. Certaines régions rurales et montagneuses vivent encore une certaine précarité », reconnait M. Hocine Necib, premier responsable du secteur.
« Selon un bilan établi par l’Algérienne des Eaux, l’essentiel des perturbations est actuellement enregistré soit dans des villes qui connaissent encore des difficultés structurelles, en raison de l’insuffisance de la ressource, de l’insuffisance des installations, ou les deux ; soit des petites localités et des communes non encore gérées par l’ADE », explique un communiqué de l’Algérienne Des Eaux. Selon la même source, la wilaya de Tizi-Ouzou qui enregistre des mécontentements quasi quotidiens quant à la non-disponibilité de l’eau, compte le quart du parc national de stations de pompages « On y dénombre, souligne-t-on, 80 chaines de distribution, avec des pressions qui dépassent parfois les 60 bars ». Mais « malgré ce dispositif gigantesque », le ministre des Ressources en eau, M. Necib, reconnait que des « points noirs persistent » toujours dans cette wilaya.