Le bilan de Reporters sans frontières fait état également de « 54 journalistes otages dans le monde, dont 44 journalistes professionnels, 7 journalistes-citoyens et 3 collaborateurs de médias ». Il rappelle que deux journalistes portés disparus au cours de l’année 2017 le sont encore à ce jour, contre un seul en 2016, le Burundais, Jean Bigirimana.
Selon le dernier bilan de Reporters sans frontières (RSF), en 2017 « 65 journalistes ont été tués pour avoir simplement exercé leur métier de façon libre et indépendante (85% d’hommes et 15% de femmes) ». Ces 65 journalistes, ajoute le document, comprennent « 50 professionnels, 7 journalistes-citoyens et 8 collaborateurs des médias ».
En 15 ans « 1035 journalistes professionnels ont été tués », précise encore RSF dans ce bilan selon lequel, au 1er décembre 2017, « 326 journalistes sont en détention dans le monde pour avoir exercé leur mission d’information », soit « moins qu’en 2016 où l’on comptabilisait 348 journalistes derrière les barreaux (187 professionnels, 146 journalistes-citoyens et 15 collaborateurs des médias emprisonnés) ». Cette baisse s’explique principalement, écrit l’ONG internationale, par la baisse du nombre de journalistes-citoyens détenus, « plus particulièrement en Chine », où, observe-t-elle, le manque de transparence des autorités sur le sort des journalistes ne permet pas toujours d’établir aisément des statistiques ».
2 journalistes disparus en 2017
Le bilan de RSF fait état également de « 54 journalistes otages dans le monde (98% d’hommes et 2% de femmes), dont 44 journalistes professionnels, 7 journalistes-citoyens et 3 collaborateurs de médias ». Il rappelle que deux journalistes portés disparus au cours de l’année 2017 le sont encore à ce jour, contre un seul en 2016, le Burundais, Jean Bigirimana.
RSF tire la sonnette d’alarme : « Les chiffres sont alarmants et confirment la nécessité de poursuivre nos actions pour venir en aide aux journalistes en danger. Notre combat est plus que nécessaire et nos équipes restent mobilisées chaque jour pour dénoncer les violences et menaces à l’encontre des journalistes. Nous portons assistance, nous obtenons des libérations, nous luttons avec énergie pour fournir de nouvelles protections et nous plaidons pour des lois plus respectueuses des droits », alerte reporters sans frontière.
Turquie, la détention provisoire comme arme punitive
Dans ce même bilan, RSF dénonce la situation des journalistes en Turquie. Elle considère qu’ils sont « en proie à une purge sans précédent depuis la tentative de putsch de juillet 2016 » et que « la Turquie reste la plus grande prison du monde pour les journalistes professionnels (42 + 1 collaborateur) ». Et d’expliquer : « Sous l’état d’urgence, le droit à un procès juste et équitable n’existe plus et l’arbitraire touche tout le monde. Des propos critiques du pouvoir, une collaboration avec un média “suspect”, un contact avec une source sensible ou l’usage d’une messagerie cryptée suffisent généralement à faire jeter des journalistes en prison pour “terrorisme”. »
En Algérie, le journaliste fixeur, Saïd Chitour, est en détention provisoire, sans jugement, depuis 3 mois. Son état de santé s’est détérioré à la prison de Harrach.