Une enquête d’Oxford Business Group indique que pour 50% des chefs d’entreprises interrogés, le niveau de transparence dans la conduite des affaires en Algérie est « insuffisant », contre plus de 10 % qui le jugent « très insuffisant » et 20% qui le voient « élevé ».
« 45% des dirigeants d’entreprises en Algérie estiment que l’environnement fiscal algérien est compétitif, alors que 17% le considèrent comme peu compétitif et 3% le trouvent très peu compétitif », révèle un sondage mené par le cabinet de recherche économique Oxford Business Group (OGB), présenté mercredi soir à la presse par Alexis Reynaud, responsable éditorial de ce groupe.
L’enquête a été réalisée entre mai et octobre 2017, en partenariat avec la Chambre algérienne de commerce (Caci) et le Forum des chefs d’entreprises (FCE) auprès d’une centaine de dirigeants et de chefs d’entreprises publiques (30%) et privées (70%), de différentes tailles, internationales (55%), locales (38 %), régionales (7%).
Afin d’évaluer le degré de confiance à l’égard des perspectives économiques en Algérie, l’enquête de OBG a révélé que « 66% des chefs d’entreprises sondés sont susceptibles d’investir en Algérie d’ici les douze prochains mois ».
Levant le voile sur les opportunités d’affaires et les opportunités que présente la conjoncture économique de l’Algérie, le rapport montre que deux chefs d’entreprises sur trois estiment qu’une hausse des prix du pétrole est le facteur qui pourrait avoir le plus impact sur l’économie algérienne. Le protectionnisme est un facteur plus décisif que les cours pétroliers pour 18% des sondés, dont 6% pensent que l’instabilité des pays voisins aura un effet positif sur l’économie de l’Algérie.
Selon le directeur éditorial Afrique du Nord d’OBG, Jaime Pérez-Seoane de Zunzunegui, « la sur-dépendance au secteur énergétique affecte sans aucun doute les recettes publiques et impacte la commande publique. Cependant, sa résilience aux éléments externes peut être utile dans certains cas, car elle permet une croissance relativement soutenue, malgré les aléas de l’économie mondiale ».
Transparence « insuffisante »
L’enquête de OBG a relevé que « l’une des difficultés majeures pointée par les dirigeants d’entreprises algériennes ou étrangères concerne la question de la prévisibilité et du caractère mouvant du cadre réglementaire en Algérie, surtout pour ce qui concerne les entreprises étrangères que ne peuvent pas prendre des parts majoritaires dans les projets ou les entreprises locales et cela depuis 2009 ».
L’enquête d’OBG indique que pour 50% des chefs d’entreprises interrogés le niveau de transparence dans la conduite des affaires en Algérie est « insuffisant », contre plus de 10 % qui le jugent « très insuffisant » et 20% qui le voient « élevé ». 35 % des interrogés qualifient de « difficile » l’accès au financement, contre 24 % qui le jugent « très difficile » et 23 % qui le jugent « facile ».
Enfin, 27% des entreprises interrogées, révèle l’enquête d’OBG, affirment que plus de 60% de leur chiffre d’affaires provient de commandes publiques.