Seulement 42% des Algériens croient réellement en l’efficacité des médicaments locaux, selon l’étude.
Quatre-vingt pour cent des Algériens font confiance aux médicaments fabriqués localement, a révélé une étude réalisée par l’UNOP (Union nationale des opérateurs de la pharmacie) en partenariat avec le bureau d’étude IMMAR.
L’étude présentée, ce matin à Alger, indique que 46% des personnes ayant opté pour les médicaments algériens le font pour des considérations « nationalistes », au moment où 42% les choisissent pour leur efficacité. Sur les 20% qui préfèrent les médicaments importés, une grande proportion considère que les médicaments fabriqués en Algérie ne sont pas efficaces (74%) alors que d’autres se plaignent de leurs effets secondaires (11%).
Sur un autre volet, « 44% des personnes sondées se sont plaintes de la rareté des médicaments recherchés alors que 40% ont signalé une absence totale de ces médicaments». La région la plus touchée par cette pénurie est la région Sud-ouest du pays (92% des sondées).
Par ailleurs, « plus de 42% de la population font trois pharmacies et plus pour trouver les médicaments recherchés. Ce taux est plus élevé en milieu rural », révèle l’étude de l’UNOP. L’étude réalisée par téléphone auprès de 2603 personnes a été menée du 15 février et le 4 mars 2018, via le système CATI (Computer Telephone Assisted Interviewing), indiquent ses initiateurs.
A signaler que selon l’UNOP, cette étude est « purement scientifique et sociologique » et vise avant tout à « une meilleure connaissance du contexte global dans lequel s’exerce la prescription du médicament et les conditions de sa dispensation, de sa consommation et du suivi du traitement ».