L’appel d’offres pour la réalisation de Solar 1000 MW, a été lancé fin décembre dernier par le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables. Le projet a attiré plus de 40 investisseurs, qui ont exprimé leur souhait d’un financement extérieur.
Selon le directeur général de la Société algérienne des énergies renouvelables « Shaems », Smaïl Mougari, ces investisseurs, de renommée mondiale, ont demandé notamment si ce projet était « stratégique/structurant », comme l’exige la note du gouverneur de la Banque d’Algérie émise en mars dernier, « pour ouvrir droit au financement extérieur », a-t-il fait savoir à l’agence presse algérienne (APS).
Mougari a souligné, à ce titre, que « Shaems » avait relié, via le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, « le souhait de ces investisseurs de se voir accorder l’autorisation de recourir à un financement extérieur ».
Ainsi, un dossier a été présenté en réunion du gouvernement le 11 mai, avant d’être soumis au Conseil des ministres du 19 juin, a-t-il détaillé ajoutant que « la nouvelle date d’ouverture des plis sera arrêtée une fois la réponse à cette requête tranchée ».
Après l’ouverture des plis, « il faudra une période minimum de six mois avant l’entame des travaux », correspondant à la durée prévue dans le cahier des charges pour s’acquitter de l’étape de clôture financière qui précède la signature des conventions de financement par les banques, selon le directeur général.
Cette période de clôture financière a pris plus de deux ans dans d’autres pays tels que la Tunisie et l’Arabie saoudite, a-t-il fait observer.
« Le financement extérieur présente plus d’avantages que le financement local »
Le responsable a relevé, également, que « le financement extérieur présente plus d’avantages que le financement local », notamment pour des projets « capitalistiques qui demandent beaucoup d’argent », à l’instar du projet « Solar 1000 MW ».
Ce dernier qui nécessite 1 milliard de dollars, ne représente que la première phase du programme de 15.000 MW, exigeant un financement global de 15 milliards de dollars, « difficile à supporter localement », a-t-il soutenu.
Parmi ces avantages, « des crédits s’étalant jusqu’à 20 ans à des taux d’intérêt de 1 à 3% », alors que « toutes les banques commerciales algériennes et même le Fonds national d’investissement (FNI), proposent des crédits de 7 ans maximum à des taux d’intérêt de 5 à 6%, ce qui n’est pas compétitif », à son sens.
Aussi, ce type de financement permettra un coût du kilowattheure « compétitif » par rapport à celui produit à partir des énergies fossiles, et qui se situe entre 6 et 8 dinars, en appliquant un prix du gaz à l’export, a-t-il ajouté. Il donnera, à ce titre, l’exemple de la Tunisie ayant réussi à obtenir un prix du kilowattheure équivalent à 3,54 dinars pour un projet de 500 MW lancé en 2019.
N.M/APS