La 57 ème manifestation hebdomadaire du Hirak n’a pas eu lieu ce vendredi à Alger.
Les animateurs de ce mouvement populaire ont répondu aux appels lancés ces derniers jours les invitant à suspendre temporairement les manifestations pour cause de coronavirus.
La pandémie a déjà fait des milliers de morts dans le monde et semble gagner du terrain en Algérie. Un dixième décès a été annoncé ce matin au moment où l’on s’interrogeait encore si la marche allait être organisée ou pas.
Dès le matin, des véhicules de police sillonnaient la ville à vitesse réduite au moment où d’autres étaient stationnés à « leurs » places habituelles. Les policiers circulant à pied ou en faction semblaient plus nombreux que les passants dont certains rasaient presque les murs de peur d’attraper le virus. Par moment, les policiers procédaient à des vérifications d’identité.
Boutiques et mosquées fermées, la capitale était méconnaissable. Elle l’était encore plus aux alentours de 14H, heure à laquelle les manifestants déferlent en masse du haut de la rue Didouche Mourad en attendant les « renforts » arrivant de Bab el Oued et de la rue Hassiba. Contrairement aux autres vendredis, aujourd’hui, les minutes et les heures se sont écoulées dans la discrétion. Sans bruit, ni slogan.
Le Hirak marque une pause, mais ne s’arrêtera visiblement pas. Ses militants se promettent de revenir en force, une fois la page du coronavirus tournée.