A Bouira, les manifestants exigent la libération des détenus politiques - Maghreb Emergent

A Bouira, les manifestants exigent la libération des détenus politiques

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Aujourd’hui, vendredi, la population de Bouira est sortie manifester en masse pour sa 21ème semaine de protestation. Les habitants de Bouira étaient très nombreux à venir ce vendredi clamer haut et fort leur refus du détournement de leurs revendications.

« Non à la gérontocratie ! », « non aux arrestations arbitraires », « non au dialogue avec le clan des corrompus », « nous sommes tous des Bouragaâ » et « libérez les détenus»,  ont-ils clamé durant leur long parcours.

Dans la grande procession, l’étendard amazigh était mis en avant de manière exceptionnelle. « Une manière claire de répondre aux provocations absurdes et irréfléchies des autorités qui veulent nous empêcher de porter le drapeau de notre culture séculaire », a annoncé un jeune manifestant.

« Nous dénonçons l’incarcération des jeunes manifestants, pour avoir porté des emblèmes amazighs pendant qu’ils participaient à des marches du mouvement populaire », a regretté un autre manifestant. « Nous rejetons toute forme de répression exercée sur des jeunes et des citoyens qui ont portés des fanions aux symboles de l’identité amazighe, que cela soit dans des marches du mouvement populaire, ou dans leur vie privée », a dit un autre protestant.

« Sanassir hatta yahdouth etaghyir ! (nous marcherons jusqu’à la production du changement total ! » et «  non aux élections sans l’application des articles 7 et 8 », scandaient aussi les marcheurs qui se dirigeaient vers l’esplanade de la maison de la culture Ali Zamoum.

Sur place, des animateurs du mouvement populaire ont  pris la parole pour  haranguer la foule. « Nous voulons un Etat géré par des civils et non des militaires »,  a dit l’un des intervenants. D’autres « Nous réclamons le départ de Gaid Salah, et un état civil, une Algérie libre, une justice indépendante, un président élu démocratiquement et librement par le peuple, et non désigné par l’armée comme cela se faisait par le passé depuis l’indépendance », ont indiqué d’autres manifestants.  

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