Si le panel présidé par Karim Younes ne semble pas avoir les faveurs des manifestants dans la rue, ce n’est pas le cas de certaines personnalités et partis politiques.
Dans son journal de 12H30 aujourd’hui, la chaine 3 de a radio nationale annonce que Abdelaziz Rahabi était prédisposé à rejoindre prochainement le panel. Au micro du journaliste de la chaine 3, l’ancien ministre de la communication n’hésite pas à affirmer qu’il était “favorable à toutes formes d’initiatives” susceptibles de sortir le pays de “l’impasse politique” et qui répondent “aux aspirations du Hirak” qu’il résume en “la justice sociale, une demande de contrôle de la richesse publique et l’instauration d’un système démocratique plein et entier”.
C’est aussi le cas de certains partis politiques qui ont d’ores et déjà exprimé leur souhait de rejoindre le dialogue mis en route par l’instance nationale du dialogue et de la médiation présidée par l’ancien président de l’Assemblée Nationale populaire sous Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit, toujours selon la chaine 3 de la radio nationale, de Talaie El Hourriyet de Ali Benflis, de l’Union des forces démocratiques et sociales (UDS) de Nourredine Bahbouh et du Front Al Moustakbal de Abdelaziz Belaid.
Une participation que conditionne M. Bahbouh par des préalables qui seront avancés lors des négociations annoncées.
Les discussions avec les professionnels, les associations de la société civile en plus des partis politiques permettront l’installation dès samedi 17 août d’un comité de sages composé de “personnalités historique”s et de “compétences avérées” et qui fera office de conseil national pour le dialogue et la médiation.
En attendant de connaitre la composante de ce comité, le Panel poursuit ses tractations pour réunir le maximum de partenaires sociopolitiques pour prendre part à la conférence nationale du dialogue, prévue à la rentrée sociale, pour parapher une feuille de route de sortie de crise.
Après l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) rencontrée hier, Karim Younes et les membres de son staff rencontrent ce mercredi des organisations professionnelles dont des syndicats avant le round avec les partis politiques.
Le panel dit avoir reçu la semaine passée un pan de la société civile représenté par un nombre d’associations locales et nationales issus de 12 wilayas de l’intérieur du pays.
Comité des sages : quelles figures pour quelle mission ?
Présenté comme étant l’instance morale du Panel de médiation et de dialogue, le comité des sages sera chargé de conforter la mission du panel avec “avec des visions, des conseils et orientations de par sa composante qui symbolise une rupture totale avec le système», a indiqué Ammar Belhimer, désigné récemment à la tête du comité politique dudit panel dirigé par Karim Younes, sur les ondes de la radio chaine 3
Pour lui, le Comité national de conciliation réunirait “des profils de gens rassembleurs” et “qui ont de l’expertise pour aider l’instance à avancer convenablement sur un large étendu sociopolitique et économique”.
“La représentativité du comité des sages, explique M. Belhimer, assure une plus grande crédibilité à la mission de médiation pour une plus profonde adhésion”.
Se défendant d’être dans un organisme qui permettrait au système de se maintenir, M. Belhimer est catégorique : “nous ne sommes pas une instance de reproduction du système” et de préciser “bien au contraire, nous avons adhéré en tant qu’intellectuels indépendants dans cet exercice porteur de rupture qui est le maitre mot revendicatif de la rue”. La balance commerciale enregistre un déficit de 3,18 MD de dollars au 1er semestre 2019