Le principal accusé dans l’affaire Khalifa a ainsi nié que les cadres de la DGSN aient bénéficié de cartes de transport gratuites de Khalifa Airways (Khelifa).
Les cadres de la sûreté nationale n’ont pas bénéficié de cartes de transport gratuites sur les vols de Khalifa Airways, mais plutôt de « remises » conformément à une convention signée avec la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a indiqué dimanche, l’ex-patron du groupe Khalifa, Rafik Abdelmoumène Khelifa, devant le tribunal criminel.
Lors de sa confrontation avec l’ancien directeur des £uvres sociales et président du conseil d’administration de la mutuelle des fonctionnaires de la police, Belarbi Salah Hamdène, un des accusés dans l’affaire Khalifa, Abdelmoumène Khelifa a expliqué que la « convention signée entre le groupe et la DGSN portait sur des remises de 30% sur les lignes intérieures et les lignes extérieures et de 50% sur les lignes desservant le sud du pays ».
« Maintenant, s’il y avait des cartes gratuites moi je ne le savait pas », a-t-il déclaré en réponse à une question du juge Antar Menouar.
L’accusé Belarbi avait déclaré auparavant que des cadres de la DGSN avaient bénéficié d’un total de 26 cartes (22 pour les cadres et 4 pour des consultants), indiquant toutefois qu’il s’agissait d’une « opération distincte qui n’avait aucun lien avec le placement de l’argent de la mutuelle au sein de l’agence de Khalifa Bank de Cheraga ».
Le président du conseil d’administration de la mutuelle des fonctionnaires de la police est accusé dans cette affaire de corruption, de trafic d’influence et d’obtention de privilèges en contrepartie de dépôt de l’argent de cet organisme au sein de la Banque Khalifa.
Selon l’accusé, la somme de 257 millions de dinars a été déposée au niveau de l’agence des abattoirs d’Hussein Dey sur orientation du vice-président de la commission de contrôle de la mutuelle, Foudad Adda et suite à l’aval du conseil d’administration.
Il a expliqué par la même occasion qu’il rendait compte de toutes ses démarches et opérations, « par écrit », au directeur général de la sûreté nationale.
Pour ce qui est des dépôts, l’accusé argue par « les taux d’intérêts très attractifs » qu’offrait la banque privée, allant jusqu’à 14%, contrairement aux banques publiques dont les taux ne dépassaient pas 9%, rappelant que la convention de dépôt a été signée par le premier responsable de la mutuelle, Mokrani Mohamed en l’occurrence.