Le président du groupe automobile Achaibou a affirmé avoir refusé d’accéder à cette demande, précisant que les « intermédiaires » qui la lui avaient formulée « s’étaient peut-être auto-désignés et peut-être pas ».
Le président du conseil d’administration du groupe automobile Achaibou, Abderrahmane Achaibou a accusé l’ex-ministre de l’Industrie Abdessalem Bouchouareb de lui avoir « demandé de l’argent indirectement » pour « lever la main » sur son activité en Algérie. Il a affirmé, sur les ondes de Radio M, qui l’interviewait, avoir refusé d’accéder à cette demande. Nuançant aussitôt son propos il a ajouté : « Pourquoi je dis ‘’indirectement’’ ? Vous savez comment sont les prédateurs aujourd’hui ! Il se peut que (ces intermédiaires qui l’ont approché, NDLR) se soient auto-désignés. Il se peut qu’il ne les ait pas envoyés, il se peut qu’il les ai envoyés, on ne sait pas ! »
M. Bouchouareb a programmé la faillite du groupe, a ajouté Abderrahmane Achaibou qui a accusé plusieurs fois l’ancien ministre de blocages délibérés de son activité et de « hogra », et ce, en violation des « lois du pays ».
Pour rappel, il y a quelques jours, dans une lettre ouverte au président de la République Abderrahmane Achaibou a accusé Abdessalem Bouchouareb de « pratiques discriminatoires et mesures d’iniquité à l’égard (de son) groupe pour le traitement de ses demandes de renouvellement de l’agrément de concessionnaire de véhicules neufs pour les marques Kia, Ford, Suzuki, Daewo, Isuzu et d’investissement dans la production et le montage de véhicules».
Abderrahmane Achaibou a parlé au sujet de Kia, un fournisseur pour lequel son groupe il avait écoulé « 200.000 véhicules et 1 milliard de pièces de rechange », de « lâcheté » pour l’avoir abandonné devant la multiplication des blocages officiels à son activité.
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