Après les militants du Hirak, les activistes associatifs, les chefs d’entreprises, les anciens cadres de l’Etat, les interdictions de sortie du territoire national (ISTN) s’étale aux hommes politiques. C’est le cas de l’ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri.
En effet, dans une publication sur sa page Facebook et son site internet, l’ancien président du MSP et ancien candidat aux présidentielles de 2019, a indiqué avoir été interdit de quitter le territoire national au niveau de l’aéroport international d’Alger.
Makri a précisé que l’agent de la police aux frontières, à l’aéroport d’Alger, lui a notifié qu’il ne pourra pas quitter le territoire national, mais sans lui donner plus de détail, notamment au sujet de la provenance de cette interdiction.
Un lien avec son soutien à la cause palestinienne ?
C’est un mode opératoire connu, depuis le Hirak du 22 février 2019. Des centaines de personnes ont été interdites de quitter le territoire national, particulièrement ceux qui ont été engagés politiquement contre le système. Des journalistes, les militants, les chefs d’entreprises, des hauts fonctionnaires de l’État, etc.
Le cas de Abderrazak Makri sort de la norme. Selon ses dires, il a confirmé que la raison pour laquelle il était interdit de quitter le territoire national est « liée à la cause palestinienne ». Bien que « cette procédure sécuritaire soit anticonstitutionnelle et contraire aux lois et aux droits de l’homme, les autorités concernées ne prêtent pas attention aux situations personnelles des citoyens ».
L’ex-chef du MSP a souligné qu’il n’a pas pu effectuer son voyage, après avoir « contacté les autorités concernées ». Il a rappelé qu’il n’est pas poursuivi en justice, exprimant en même temps « sa fierté d’avoir subi ce harcèlement tant que cela concerne la cause palestinienne ».