Le programme de mise à niveau de 20 000 PME lancé en 2012 dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 et doté de près de 4 milliards d’euros, est un fiasco. à peine 4 000 PME se sont engagées dans le processus. De l’aveu même du ministre de l’Industrie et des mines.
Le ministère de l’Industrie et des mines Abdesselam Bouchouareb a déclaré hier lors de l’assemblée générale ordinaire du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC-PME) que « le programme de mise à niveau de 20 000 entreprises lancé en 2012 n’a pas atteint ses objectifs ». Le programme inscrit dans le quinquennal 2010-2014 n’a pas suscité l’adhésion des PME, malgré l’importance des moyens financiers alloués par l’État. L’enveloppe dégagée pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) à améliorer leur mode de fonctionnement dans le cadre de ce programme est de 386 milliards de DA (3,7 milliards d’euros). Mais, à peine 4 000 PME se sont engagées dans le processus.
Une nouvelle loi pour remédier à la situation
Le ministre de l’Industrie a justifié cet « échec » par une réglementation inadaptée. « La responsabilité n’est pas aux hommes mais plutôt à l’organisation et aux textes qui régissent ce programme », a-t-il expliqué. Et d’annoncer la promulgation imminente d’une nouvelle loi d’orientation pour la promotion des PME. Une nouvelle loi favorisée justement par les résultats de ce programme de mise à niveau et qui devrait favoriser, selon ses dires, la création de davantage de PME et assurer leur développement. Le texte en préparation au niveau de son département et qui devrait bientôt échoir au Parlement, prévoit des changements dans le mode de fonctionnement de plusieurs organismes en charge de la promotion des PME à l’image de l’Agence nationale de développement des PME (ANDPME) et le CNC-PME. « Cette loi va réadapter l’Agence nationale de développement des PME (ANDPME) pour qu’elle assure pleinement sa mission de mise à niveau des PME. Elle donnera non seulement un meilleur cadre pour la création des PME et leur développement mais, elle va surtout les protéger et réduire leur mortalité », a-t-il indiqué. Seulement 900 000 PME opèrent actuellement en Algérie. L’objectif tracé par le gouvernement pour le quinquennal 2015-2019 est de favoriser la création d’un million de nouvelles PME.