Des experts et des responsables politiques participant à la conférence sur les politiques foncières en Afrique « appellent à une gestion juste et efficace des terres pour soutenir les efforts de transformation du continent ». Un appel lancé à l’occasion de la 3ème édition de la conférence sur les politiques foncières en Afrique, qui s’est déroulée du 25 au 29 novembre dans la capitale ivoirienne, Abidjan. Un événement co-organisée par l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique et la Banque africaine du développement.
La ministre de l’Agriculture et de la réforme foncière d’Afrique du Sud, Angela Thokozile Didiza, a mis l’accent sur l’importance de l’accès des femmes aux terres, tout en insistant sur « la mise en place de politiques claires pour assurer la mise en œuvre des recommandations en matière de gestion des terres ».
Pour sa part, Michael Lipton, professeur émérite en économie à l’Université du Sussex (Royaume-Uni) et membre émérite de l’Institut des études sur le développement a appelé à « une approche démocratique » afin d’éviter l’arbitraire dans la gestion des terres et de protéger également les intérêts des propriétaires.
L’adoption des solutions technologiques appropriées pour la gestion des terres est l’une des solutions évoquées par Bitange Ndemo, Professeur à l’Université de Nairobi (Kenya).
« Nous ne pouvons pas rendre les petites exploitations agricoles productives. C’est pourquoi nous devons trouver le moyen de les transformer en grandes exploitations. Nous devons décentraliser le système de gestion des terres et définir clairement ce dont nous avons besoin au cours des dix prochaines années ; c’est la meilleure façon d’améliorer le système », a-t-il dit.
Enfin, la question de la bonne exploitation des terres a été soulignée par Ali Mufurui, Fondateur et P-DG d’Infotech Investment Group. Il a déploré la détérioration du système de gestion des terres dans tout le continent.Il a critiqué un mode de gestion basé sur l’octroi de titres de prdopriété sans l’existance d’un réelle vision d’avenir concernant la rentabilisation du foncier de manière générale.
De notre envoyé spécial à Abidjan, Aboubaker Khaled