Dans une déclaration aux médias nationaux, le Président Abdelmadjid Tebboune a apporté des éclaircissements substantiels quant à la position de l’Algérie concernant son adhésion potentielle aux BRICS, révélant une inflexion stratégique dans la politique étrangère du pays.
Le chef de l’État a d’abord tenu à dissiper toute ambiguïté concernant la position de l’Algérie envers les BRICS. “Je n’ai jamais fait de déclaration officielle à ce sujet”, a-t-il affirmé, soulignant la prudence diplomatique adoptée par Alger. Il a poursuivi en expliquant : “Nous voulions adhérer pour des raisons bien définies, mais quand nous avons vu la tournure que prenait cette organisation, notre volonté a changé”. Cette déclaration indique clairement une réévaluation des objectifs initiaux de l’Algérie à la lumière de l’évolution récente de l’organisation des BRICS.
Cependant, la décision de ne pas adhérer pleinement aux BRICS ne signifie pas un désengagement total. En effet, l’Algérie a opté pour une participation ciblée et potentiellement plus avantageuse. Le Président a annoncé le maintien de l’engagement du pays envers la Nouvelle Banque de Développement des BRICS, avec une contribution substantielle de 1,5 milliard de dollars. Justifiant cette décision, Tebboune a souligné : “Cette adhésion est cruciale, car elle aidera les pays émergents et constitue une alternative à la Banque mondiale”.
La décision de l’Algérie de recalibrer sa position vis-à-vis des BRICS tout en maintenant son implication dans la banque de développement illustre une approche nuancée et pragmatique. Cette stratégie vise à maximiser les avantages économiques tout en préservant une marge de manœuvre diplomatique.
En parallèle de ces considérations externes, le Président Tebboune a insisté sur l’importance primordiale du développement national, déclarant que “la priorité actuelle de l’Algérie réside dans le développement de son propre potentiel économique”. Cette focalisation sur les ressources et les capacités endogènes pourrait être interprétée comme une volonté de renforcer la résilience économique du pays face aux incertitudes du contexte international.