Le journaliste et écrivain Adlène Meddi a indiqué lors de son passage à Radio M que les personnages de son dernier roman 1994 paru aux éditions Barzakh, « sont ancrés dans la réalité de la guerre civile » où il a cité sa brève rencontre avec l’ancien général, Smain Lamari.
« En 2008 je devais faire un reportage sur Had Ch’kala, lieux d’un massacre. Un reportage qui m’a mis en confrontation directe avec ma mémoire. Un épisode de ma vie que je croyais avoir oublié. C’était difficile de renouer avec ça». Adlène Meddi raconte comment il a repris contact avec « l’ambiance » de cette période de terreur qu’a connue le pays dans les années 90’. En plus de ses souvenirs et/ou de son propre vécu, l’interviewé a recontacté d’anciennes connaissances, il s’est inspiré des expériences de sa famille et de ses amis. Selon lui, son travail de journaliste lui a permis de connaitre pas mal de détails sur le sujet. D’autant plus qu’il a beaucoup travaillé sur le sujet des disparus de la décennie noire. « J’ai une relation pas très normale avec ces années là. Et j’ai décidé de revenir avec un travail d’enquête et un travail documentaire », dit-il.
1994 est un roman plein d’émotions, une intrigue qui tient la route. Adlène Meddi argumente « On est allé trop sur le récit général de cette période de notre histoire. Et j’ai trouvé intéressant de parler d’une personne afin de sortir de l’anonymat de cette phase ». Interrogé sur la description précise et l’esprit de guerre civile que le lecteur repère facilement en lisant 1994, il a souligné qu’il avait « une obsession et aussi une fascination pour les services secrets ». « J’ai eu une brève rencontre avec l’ancien général Smain Lamari dans un enterrement » a-t-il confessé. D’après lui, les personnages de sont roman sont vraisemblablement proches de ceux qui existent vraiment. « Je suis parti de personnages qui existaient réellement » a-t-il affirmé.
Son roman est un mélange de fiction et de réel. Il parle de 1994, l’année de l’armement des citoyens en Algérie. Il raconte les deux guerres qui ont marqué le pays et qui imprègnent encore si intensément notre présent. Meddi parle de l’année où tout bascule pour quatre jeunes lycéens d’El-Harrach (banlieue Est d’Alger). Le pays est à feu et à sang lorsque ces adolescents décident de former, avec leurs propres moyens, un groupe clandestin de lutte antiterroriste.