Dans une affaire aux lourdes accusations de trahison et d’atteinte aux intérêts stratégiques de l’Etat, le parquet a requis la peine de mort à l’encontre de Walid Benflis, fils de l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis. Un réquisitoire d’une extrême sévérité dans ce dossier sensible lié à une fuite présumée du cahier des charges d’Air Algérie.
Selon des sources proches du dossier, le procureur général près la cour d’Alger a confronté le principal accusé à un disque compact contenant des clichés compromettants avec des personnalités politiques et militaires d’un “régime sioniste”, sous-entendu israélien.
Les chefs d’inculpation retenus sont des plus graves : “trahison”, “rencontres avec des agents d’une puissance étrangère portant atteinte aux intérêts vitaux de l’Algérie”, ainsi que “blanchiment d’argent” et “financement du terrorisme”.
Ce réquisitoire intervient après le jugement en première instance qui avait condamné Wissam Benflis à 15 ans de prison ferme en novembre dernier. Sept autres accusés, dont des membres de la commission des marchés d’Air Algérie, avaient également écopé de peines allant jusqu’à 7 ans de détention.
A l’époque, le parquet avait déjà réclamé les peines les plus lourdes, en vain. Mais l’affaire, indéniablement sensible sur le plan sécuritaire et diplomatique aux yeux des autorités, semble avoir franchi une étape supplémentaire.
Au cœur du dossier, des soupçons de corruption et de fuites d’informations confidentielles liées à un appel d’offres pour le renouvellement de la flotte aérienne nationale. Walid Benflis est notamment accusé d’avoir soudoyé un agent public pour obtenir des avantages indus.