Les biens immobiliers et un bateau appartenant à Farid Bedjaoui et à son associé ont été saisis par le parquet national financier. Ses avoirs en France sont également gelés.
Réclamé par la justice algérienne et poursuivi par la justice italienne dans le cadre d’un versement de présumé de 197 millions d’euros de pots-de-vin par la société italienne Saipem à des responsables algériens-dont l’ex-ministre de l’énergie, Chakib Khelil-, Farid Bedjaoui est sous le coup d’une information judiciaire ouverte en France à son encontre.
Dans son édition d’aujourd’hui, notre confrère El Watan rapporte que le parquet national financier (institution spécialisée dans les affaires de corruption et de grande fraude fiscale) a ouvert une information judiciaire visant Farid Bedjaoui, suspecté pour une affaire de blanchiment d’argent. L’affaire a été lancée depuis quelques mois déjà suite à une enquête menée par la police française, indique le journal. « Deux juges – et pas des moindres, Renaud Van Ruymbeke et Sophie Clément – sont chargés par le parquet financier de se pencher sur le cas de celui qui est réclamé par les justices algérienne et italienne, car il fait objet d’un mandat d’arrêt international pour «association de malfaiteurs» dans le scandale de corruption de Sonatrach », écrit El Watan.
Les avoirs gelés
Selon le journal, les biens immobiliers et un bateau appartenant à Farid Bedjaoui et à son associé ont été saisis par le parquet national financier. Ses avoirs en France sont également gelés. Le montant de ces biens s’élèverait à plusieurs millions d’euros. D’après des sources judiciaires proches du dossier qui se sont confiées au kpurnal, les deux juges ont engagé une procédure de mise en examen de Farid Bedjaoui et de son associé.
Dans l’affaire traitée par la justice italienne, Farid Bedjaoui est impliqué dans des commissions ayant porté sur huit grands contrats pétroliers d’une valeur totale de 11 milliards d’euros, octroyés à Saipem Algérie, la filiale locale du groupe italien. La commission de 197 millions a été payée par Saipem, filiale d’Eni, à la compagnie Pearle Partners, basée à Hong Kong et contrôlée par Farid Bedjaoui, un homme de confiance de l’ex- ministre Khelil et intermédiaire entre les Algériens et les gestionnaires Saipem.