Des scènes de violence sont signalées dans trois communes situées à l’est de la wilaya de Bouira. Il s’agit de M’Chedellah, Ahnif et Ath Mensour. Tout a commencé au cours de la journée dans la ville de M’Chedellah lorsque des fourguons de la police antiémeute stationnent devant le lycée Benbadis.
Des activistes locaux soupçonnent une tentative d’ouverture d’un bureau de vote et décident d’organiser une marche. En arrivant devant le lycée en question, des affrontements éclatent entre les manifestants et les forces de l’ordre, indique une source locale. Après plus d’une heure d’affrontements, la police se retire des lieux. Au même moment, un important convoi de fourgons de la gendarmerie arrive en ville provoquant la colère de ses habitants. Des affrontements sont vite signalés près de la brigade de la gendarmerie. Les gendarmes ont tiré des bombes de lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants qui ont riposté par des jets de pierres.
En soirée, le renfort de la gendarmerie quitte la ville et prend la route de l’autoroute. En arrivant à la commune d’Ath Mensour, le convoi se trouve face à une centaines de personnes rassemblées au chef lieu après avoir suivi une conférence débat sur la situation politique animée par deux enseignants universitaires. Les gendarmes panique et lance des bombes lacrymogène dans toutes les directions provoquant une pagaille générale a-t-on appris d’un témoin.
A Ahnif, des sources locales indiquent que de violents affrontements ont éclaté en début de soirée entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à l’organisation des élections dans leur commune.