Ce chiffre de 3 millions reste très loin de l’année record de 2011 où plus de 5,7 millions de moutons ont été sacrifiés. Un effet des « rappels » généreusement distribués pour éviter la « contamination » du « printemps » tunisien auquel s’est ajouté une offre abondante donnant un prix moyen du mouton abordable à 25.000 dinars.
Pour les petits mais aussi les grands, la fête de l’Aïd al-Adha, c’est d’abord le mouton que l’on sacrifie. Parfois non sans des pincements au cœur pour des enfants et adolescents qui auront noué l’espace de quelques jours une relation « particulière » avec la bête.
Cette année ce seront quelques trois millions de moutons qui doivent être sacrifiés demain sur l’ensemble du territoire national. Comme chaque année, certains se demandent quel sera l’impact de ces « sacrifices » sur l’état du cheptel en Algérie.
Il faut d’abord noter que ce chiffre de 3 millions reste très loin de l’année record de 2011 où plus de 5,7 millions de moutons ont été sacrifiés. Un effet des « rappels » généreusement distribués pour éviter la « contamination » du « printemps » tunisien auquel s’est ajouté une offre abondante donnant un prix moyen du mouton abordable à 25000 dinars.
Les éleveurs mais également les spécialistes de l’économie agro-pastorale haussent les épaules quand ils entendent que l’Aïd al-Adha est une « hécatombe » pour le cheptel.
Pour eux, entre l’évolution des modes de consommation et la diffusion du savoir et des techniques, le taux de renouvellement du cheptel permet de soutenir sans difficulté le nombre exceptionnels d’ovins sacrifiés pour l’Aïd. Le nombre d’agneaux qui naissent chaque année compense de manière confortable la « soustraction » qui se fait à l’occasion de l’Aïd.
Un cheptel en excellent état
L’Algérie dispose d’un cheptel de 22 millions de têtes, dont 19 millions sont régulièrement contrôlées et vaccinées a indiqué sur la Chaine III, le docteur Ali Abda, sous-directeur des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
Les chiffres, il faut le noter, sont assez fluctuants. En 2014, les statistiques des services spécialisés du ministère de l’Agriculture et du développement rural faisaient état de 26,88 millions têtes d’ovins, 4,9 millions têtes de caprins, 1,9 million têtes bovines ainsi que plus de 344 000 têtes camelines.
Mais, il est établi que le renouvellement du cheptel est suffisant et le Dr Ali Abda a rappelé qu’il faut éviter les surpâturages notamment dans la steppe. « Nous avons un cheptel en excellent état sanitaire » a-t-il souligné.
Il y aura 2000 vétérinaires mobilisés demain sur l’ensemble des communes et des abattoirs pour contrôler les carcasses. M. Abda a appelé les présidents d’APC des localités n’ayant pas de lieu d’abattage de désigner un lieu commun pour que les vétérinaires puissent effectuer le contrôle.
* Cet article a été publié initialement sur le Huffington Post Algérie.