Le président du Conseil de l’ordre des médecins et membre du Comité scientifique chargé de suivi de la COVID-19, Bekkat Berkani, a regretté que la fatwa des religieux sur la fête de l’Aid El Kebir a primé sur l’avis des médecins.
Dans un entretien accordé au site Radio M Post, Bekkat estime que les médecins n’ont pas été écoutés sur la gestion de la fête de l’Aid El Kebir. Pour lui, la demande d’annulation du sacrifice du mouton cette année, exprimée par un groupe médecin est ‘’légitime’’.
« Les médecins qui ont demandé l’annulation du rituel du sacrifice du mouton sont parfaitement conscients de la gravité de la situation sanitaire dans le pays », a-t-il dit.
Il dit que les médecins savent très bien que les familles algériennes ne vont pas abandonner leurs habitudes à l’occasion d’Aid El Kebir. Toutefois, il précise que les médecins signataires de l’appel n’ont pas demandé l’annulation de la fête.
Selon lui, les Algériens ne vont pas respecter les mesures de précaution et de protection pendant le sacrifice du mouton. « Comment seront gérés les espaces publics utilisés par les citoyens pour le sacrifice des moutons ? », s’est-il interrogé.
La conséquence du maintien du sacrifice sera, sans doute, la hausse de nombre des contaminations, a-t-il avancé.Interrogé sur les mesures à prendre durant la période de l’Aid, il dira que cette question relève des pouvoirs publics à leur tête le président de la République.