Pour sortir la compagnie aérienne de ses difficultés financière, la hausse des tarifs des billets n’est pas à écarter.
Le ministre des Transports et des travaux publics, Abdelghani Zaalane, a affirmé, jeudi en marge de la visite d’inspection des projets et réalisations de son secteur dans la wilaya d’Alger, que la compagnie aérienne Air Algérie « n’est pas en situation de faillite », affirmant qu’elle connaît seulement des difficultés financières et qu’elle tente actuellement de surmonter. Le ministre a précisé à ce propos le plan de développement de la compagnie aérienne est en cours d’élaboration et qu’une nouvelle équipe en charge de ce dossier a été installée depuis environ 6 mois, ajoutant que la hausse des tarifs d’Air Algérie n’est pas à écarter, rapporte l’APS.
Air Algérie connait des difficultés financières en raison principalement de sa forte masse salariale qui représente le gris des charges d’exploitation de la compagnie aérienne nationale. L’actuel PDG d’Air Algérie Bekhouche Alleche qui l’a fait savoir une lettre adressée aux employés de la compagnie aérienne au mois de novembre dernier. « La masse salariale, étant une composante majeure de nos charges d’exploitation, son maintien au niveau actuel me paraît être une nécessité absolue pour tenter de freiner nos dépenses et la baisse de nos résultats d’exploitation », écrit le PDG d’Air Algérie. Selon lui, la compagnie aérienne publique « est aujourd’hui confrontée à une situation des plus délicate, marquée par des résultats opérationnels négatifs, eux-mêmes générés par des coûts en constante augmentation, une concurrence directe et indirecte qui pèse sur nos revenus, un sureffectif dans les fonctions non-productives, des sujétions de service public onéreuse et un lourd endettement ». « Dans ce contexte et soucieux de la préservation des emplois et de la pérennité du Pavillon national marchand, j’en appelle à la conscience et la responsabilité de tous : travailleuses, travailleurs, cadres et syndicats, pour une mobilisation effective en direction de la maîtrise des coûts au quotidien », lit-on dans la missive.