Pour sa première réunion en Algérie, le Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur de la France a choisi le musée du Bardo pour initier une rencontre avec des journalistes algériens.
Le président du CNCCEF, Alain Bentéjac a déclaré que les investissements français en Algérie sont de plus en plus importants tout en souhaitant plus de souplesse dans l’application de la règle des 51/49%. Pour le patron des CCEF qui a assisté à la réunion régionale d’Alger les 2 et 3 octobre courant, ce sont beaucoup plus les petites entreprises qui trouvent des difficultés à investir par rapport à cette règle imposée depuis 2009. En revanche, les grandes entreprises n’ont aucun problème avec cette mesure économique.
Michel Bisac, patron des pages Maghreb et également responsable de la section des CCEF en Algérie, a souligné, dans ce cadre, qu’il n y a aucune entreprise française qui fait face à des blocages en terme d’investissements en Algérie. Le montant de ces investissements, apprends-on, avoisinent les 2 milliards d’euros. Il ajoutera que « l’ère de l’importation est révolue. Tout le monde est conscient aujourd’hui de la nécessité de développer des projets locaux et de fabriquer sur place ».
Dans son exposé sur le marché algérien, Alain Bentéjac a affirmé que les « investissements au Maghreb ont été multipliés par cinq », tout en insistant sur les perspectives de développement de la coopération franco-algérienne. « Il n’y a pas d’obstacles pour le développement puisque les relations politique sont bonnes », a encore déclaré le président des CCEF qui a précisé que « les exportations sont plus importantes vers l’Algérie que vers le Maroc ».
Un marché de 100 milliards de dollars
Il a souligné, dans ce sillage, qu’il est encore nécessaire d’améliorer les conditions d’investissements. « L’Algérie est un marché de 100 milliards de dollars. Il est évident qu’il intéresse les investisseurs ». Un intérêt qui va de pair avec le souhait de voir le pays assouplir sa législation et l’adapter en fonction des partenaires. Les investisseurs, et pas que les français, souhaitent que « l’Algérie soit plus attractive » et plus « flexible » avec les réglés. « Des mécanismes moins rigides faciliteraient davantage la tâche aux entreprises et effaceraient les appréhensions sur l’instabilité réglementaire ». Ont participé à la soirée, plusieurs responsables et directeurs d’entreprises françaises installés en Algérie à l’instar de BNP, Société Générale et Sanofi-Aventis.
Présents dans 146 pays, les conseillers du commerce extérieur de France sont nommés par décret du Premier Ministre français. Ils ont pour mission de conseiller les pouvoirs publics, de parrainer les entreprises, de former les jeunes aux métiers de l’international et promouvoir l’attractivité de la France pour les investissements internationaux. Ils forment un réseau actif de plus de 4000 membres au service de la présence française dans le monde. Ils mettent bénévolement depuis plus de 115 ans leur expérience au service des investissements à l’étranger.