« Après avoir informé les autorités libyennes et la compagnie Libyan Airlines, l’aviation civile algérienne a décidé de suspendre la liaison aérienne Alger-Tripoli à compter du vendredi 29 janvier 2016 et ce, jusqu’à nouvel ordre », indique le communiqué diffusé par l’agence APS.
La liaison aérienne Alger-Tripoli va être suspendue jusqu’à nouvel ordre à compter de demain, vendredi 28 janvier 2016, a annoncé le ministère des Transports algérien dans un communiqué rendu public mardi soir.
« Après avoir informé les autorités libyennes et la compagnie Libyan Airlines, l’aviation civile algérienne a décidé de suspendre la liaison aérienne Alger-Tripoli à compter du vendredi 29 janvier 2016 et ce, jusqu’à nouvel ordre », indique le communiqué diffusé par l’agence APS.
Le communiqué, très laconique, ne donne pas les raisons de cette décision mais la situation chaotique en Libye, où le gouvernement d’union nationale formé dans le sillage d’un accord politique conclut sous l’égide de l’Onu a été rejetée par le parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté.
La Libye se retrouve de fait avec trois gouvernements et une multitude de milices dont celle de Daech, dans la ville de Syrte. L’Algérie et les autres pays voisins de la Libye, s’inquiètent des risques que fait peser sur leur sécurité l’absence d’un Etat centralisé exerçant un réel contrôle sur le territoire.
Une surveillance sévère des mouvements des étrangers vers la Libye à partir du territoire algérien est mise en œuvre par les services de sécurité algérien. Les autorités algériennes ont décidé, le 23 janvier dernier, d’empêcher le départ de 270 marocains en « transit » à Alger pour la Libye.
L’affaire a donné lieu à une convocation de l’ambassadeur du Maroc à Alger qui a été informé par le ministre des Affaires maghrébines, de l’existence d’un flux « massif » et « inhabituel » de Marocains à destination de la Libye à travers l’Algérie.
Les autorités algériennes ont décidé d’autoriser « à titre exceptionnel » les Marocains en règle et disposant de documents de séjour ou de travail en Libye et de reconduire vers le Maroc ceux qui n’en disposent.
Les responsables algériens ont reçu lundi, le Chef du gouvernement d’union libyen parrainé par l’ONU, Fayez el-Sarraj, le jour même où son équipe était rejetée par le Tobrouk qui a jugé qu’il y avait trop de ministres (32).
Fayez el-Sarraj doit présenter dans un délai de dix jours un nouveau gouvernement d’union nationale plus restreint.
(*) Cet article a été publié initialement sur le Huffington Post Algérie.