La répartition de cette enveloppe se fera de façon concertée avec le ministère des Finances et tiendra compte de « critères objectifs et d’indicateurs démographiques, géographiques et financiers».
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a annoncé à Alger, l’affectation, dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2019, « d’une enveloppe de 100 milliards de dinars algériens (837 millions de dollars) aux plans communaux de développement (PCD) » pour permettre aux communes de répondre aux besoins des citoyens et de prendre en charge les projets de développement de proximité.
Il a ajouté que la Caisse de solidarité et de garantie des Collectivités locales poursuivra ses efforts pour l’accompagnement du nouveau rôle économique des Collectivités locales à travers « l’affectation d’une enveloppe financière sous forme de prêts relais temporaires destinés au financement des projets générateurs de revenus ».
Le gouvernement expérimente dans dix communes pilotes une nouvelle méthode d’élaboration des PCD. Les PCD « nouvelle génération » devraient permettre que les objectifs de développement soient consensuels car élaborés en accord avec les acteurs locaux et les opérateurs économiques.
Noureddine Bedoui qui présentait le budget de son ministère devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), a précisé que cette enveloppe permettra aux communes « de répondre aux besoins directs des citoyens et de prendre en charge les projets locaux de proximité », notamment dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable, de l’’assainissement et du désenclavement.
La répartition par communes de ces 100 milliards de dinars, a ajouté le ministre, se fera de façon concertée avec le ministère des Finances et tiendra compte de « critères objectifs et d’indicateurs démographiques, géographiques et financiers ». Notons que le gouvernement algérien expérimente depuis la rentrée sociale 2018-2019 une nouvelle méthode d’élaboration des PCD dans dix communes pilotes.
Cette expérimentation se mène dans le cadre d’un « Programme de renforcement des capacités des acteurs du développement local » (CapDel). Les communes pilotes concernées sont celles de Ghazaouet (Tlemcen), Ouled Ben Abdelkader (Chlef), Tigzirt (Tizi Ouzou), Djemila (Setif), Beni Maouche (Bejaïa), El Khroub (Constantine), Babar (Khenchela), Messaad (Djelfa), Timimoun (Adrar) et Djanet (Illizi).
Soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement en Algérie, ce programme a deux objectifs. Le premier est un appui à « la modernisation de l’administration » aux « stratégies sectorielles hors hydrocarbures ». Le second est un appui au « développement des capacités des acteurs locaux pour favoriser le développement local et l’accès à des services publics de qualité ».
Citons également et au volet de la solidarité nationale, le Padsel Noa, un programme également soutenu par l’union européenne et qui concerne 24 communes relevant de six wilayas du nord-ouest du centre du pays, lesquels constitueront autant de modèles de réponse abouties à la problématique du développement local et intégré.