La tâche s’annonce difficile pour le nouveau Premier ministre, Nourredine Bédoui. La raison ? Son initiative d’ouvrir des discussions avec les syndicats autonomes échoue le premier jour de son lancement.
Treize organisations syndicales autonomes ont décliné aujourd’hui le 17 mars, l’invitation que le Premier ministre leur a adressées pour prendre part aux séances de discussion qu’il a initié dans le cadre de la feuille de route décidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour assurer une transition politique.
Ces syndicats dominent l’activité syndicale dans trois secteurs clé de la fonction publique. Il s’agit de l’éducation nationale, de la santé publique et enfin de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
A la fin de la journée, six syndicats du secteur de l’Education nationale annoncent dans un communiqué le rejet de l’invitation de département de Bedoui à participer aux consultations qui précéderont la formation du prochain gouvernement. Ils expliquent leur position par le devoir de se mettre du côté du peuple durant ces moments cruciaux que vit l’Algérie. Par la même occasion, ces six syndicats dénoncent la démarche du président de la République qui consiste à reporter les élections présidentielles. Les signataires du communiqué sont Le Satef, le Snapest, le Cnapeste, le Cela, l’Unpef et le Snate.
De leur côté, six syndicats du secteur de la santé publique ont annoncé ce soir, leur décision de ne pas prendre part à la séance de consultation programmée pour demain lundi par le Premier ministre. Dans un communiqué publié ce soir, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), a qualifié l’invitation de Bedoui de tentative de « semer la zizanie au sein du mouvement » et de « le détourner de sa trajectoire ». Cinq autres syndicats de la santé publique ont également rendu public un communiqué commun pour dénoncer la démarche de Bedoui. « Nous syndicats autonomes de l’éducation réunis en intersyndicale avons été surpris par l’invitation du Premier ministre à assister à une réunion prévue pour le lundi 18 mars », lit-on dans le document qui ajoute : « nous déclinons à l’unanimité cette invitation ».
Pour sa part, le coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), Abdelmalek Azi a annoncé sur le réseau social facebook le refus de son syndicat de participer aux consultations initiées par le Premier ministre.