Le responsable a soutenu que la dépense annuelle de remboursement du médicament par la sécurité sociale.
Aucun médicament n’a été retiré de la liste des produits remboursables et 24 autres médicaments ont été ajoutés à cette liste, a annoncé mardi à Alger, le Directeur général de la Sécurité sociale, au ministère du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale, Djawad Bourkaib.
« L’actualisation de la liste des médicaments remboursables, consacrée par l’arrêté du 29 aout 2017 modifiant et complétant l’arrêté du 6 mars 2008 fixant la liste des médicaments remboursables par la sécurité sociale, a concerné 24 nouveaux médicaments qui ont été ajoutés à la liste des produits remboursables », a précisé M. Bourkaib dans une déclaration à l’APS, soulignant qu' »aucun médicament n’a été retiré » de cette liste.
Le même responsable a précisé que sur les 24 médicaments annexés à la liste des produits remboursables, 18 sont issus de la production nationale (75 %) alors que 6 autres sont importés (25%), ajoutant que « les nouveaux médicaments remboursables au profit des assurés sociaux figurent notamment « parmi les classes d’hormonothérapie, , d’anti hypertenseurs et d’antidiabétiques oraux ».
D’autre part, M. Bourkaib a souligné que « 14 nouvelles conditions particulières ont été introduites pour le remboursement de certains médicaments qui étaient déjà remboursables ».
Par ailleurs, il a révélé que l’arrêté du 29 aout 2017, modifiant et complétant l’arrêté du 6 mars 2008 fixant les tarifs de référence servant de base au remboursement des médicaments et les modalités de leur mise en oeuvre, prévoit 28 nouveaux tarifs de référence concernant les nouveaux médicaments remboursables dont 20 (72%) tarifs de référence correspondent soit aux prix proposés par les laboratoires, soit aux prix des équivalents existants sur le marché national ».
L’arrêté prévoit également 18 actualisations de tarifs de référence, sur la base des principes appliqués depuis 2008, soit 14 tarifs de référence de classes thérapeutiques (anti-histaminiques, certains anti -hypertenseurs, le magnésium, l’anti-inflammatoire en gel et un corticoïde nasal ) et 4 tarifs qui concernent de simples ajustements prenant en compte les prix existants sur le marché national.
M. Bourkaib a affirmé, toutefois, que l’entrée en vigueur de ces nouveaux tarifs de référence ne sera effective que dans 3 mois.
Evoquant l’amélioration de l’accessibilité des assurés sociaux aux médicaments essentiels, il a rappelé que le système national de sécurité sociale avait mis en place un système du tiers payant à travers les conventions signées entre les caisses de sécurité sociale (CNAS et CASNOS ) et près de 11.400 pharmaciens d’officine.
Il a également précisé que grâce à la carte Chifa, les assurés sociaux, notamment ceux souffrant de maladies chroniques, sont dispensés de l’avance des frais pharmaceutiques pour l’acquisition des médicaments remboursables, faisant savoir que le nombre de titulaires de cette carte à dépassé les 13 millions ce qui correspond à plus de 37 millions de bénéficiaires, en comptant les ayants droits des assurés sociaux.
Le remboursement des médicaments représente plus de 55% des dépenses annuelles des assurances sociales
Le même responsable a soutenu que la dépense annuelle de remboursement du médicament par la sécurité sociale « a atteint près de 200 milliards de DA soit plus de 1,750 milliard de dollars US, ce qui représente plus de 55% des dépenses globales des assurances sociales ».
En outre, « une dépense de la sécurité sociale de plus de 10 milliards de DA par an est enregistrée au titre de la rémunération des pharmaciens d’officine conventionnés pour la promotion de la dispensation des médicaments fabriqués en Algérie », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, M. Bourkaib a indiqué que les arrêtés sus cités sont des « mises à jour des listes en vigueur et que la concertation de manière plus générale sur le remboursement du médicament avec les partenaires notamment les producteurs locaux de médicaments, sera poursuivie et élargie aux modalités d’application des dispositions de la loi de Finances 2017, relatives au remboursement des médicaments innovants onéreux ».
M. Bourkaib a expliqué enfin que la politique nationale de remboursement du médicament a pour principaux objectifs, l »‘amélioration continue de l’accessibilité des assurés sociaux aux médicaments essentiels, la contribution à la promotion des médicaments génériques et de l’industrie pharmaceutique nationale et la rationalisation des dépenses par la promotion des règles de bon usage des médicaments et la lutte contre les abus et fraudes multiformes ».