La faiblesse continue du rendement céréalier en Algérie s’explique essentiellement par le non respect de l’itinéraire technique ainsi que par les perturbations pluviométriques.
En prévision de la campagne labours semailles 2016 -2017, le ministère de l’agriculture envisage de consacrer 3,5 millions d’hectares à la céréaliculture. 3,5 millions de quintaux de semences agréées et 2,5 millions de quintaux d’engrais phosphatés et azotés ont été mis à la disposition des coopératives de céréaliculteurs au niveau national.
Sachant que l’irrigation agricole commence en même temps que les labours, le rendement des terres disposant de réserves d’eau sont meilleurs et inversement, explique M. Belabdi Mohamed, Directeur général de l’OAIC, mettant en avant l’importance de la disponibilité des eaux durant les processus d’épandage et d’ensemencement.
A ce niveau, l’agriculteur a besoin d’un important stock de réserve d’eau afin de pouvoir hisser le rendement de son terrain à 60 quintaux par hectare, selon le responsable.
Sur la faiblesse en rendement de la céréaliculture algérienne, le directeur de la régulation et du développement des produits agricoles, M. Cherif Aouamri l’explique par le non respect de l’itinéraire technique ainsi que par les perturbations pluviométriques.
Améliorer le rendement
Selon lui, le respect de l’itinéraire technique permet d’augmenter la moyenne de production à 50 quintaux par hectare, alors que le rendement pour la saison 2015-2016 est de 16 quintaux par hectare.
L’itinéraire technique dans céréaliculture englobe les opérations de labour et de préparation du sol pour la semaille en respectant une profondeur précise ainsi que des étapes importantes telles que l’utilisation des engrais, de semences traitées, l’élimination des mauvaises herbes et la lute contre les maladies parasitaires.
A cet effet, « les services du ministère s’attèlent à l’intensification des actions de sensibilisation en direction des agriculteurs à travers l’office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), l’institut national de la vulgarisation agricole (INVA) et l’institut technique des grandes cultures (ITGC), qui assurent le suivi de la compagne et de l’application de l’itinéraire technique « , a précisé M. Aouamri.
« Nous avons actuellement des agriculteurs qui maîtrisent les techniques agricoles et dont le rendement par hectare dépasse les 50 quintaux, et ils sont de plus en plus nombreux, » a-t-il ajouté précisant qu’il s’agit du groupe dit « le club 50 ».
Par ailleurs, plusieurs facilitations ont été accordées aux investisseurs pour aider à leur intégration dans le domaine de la production, notamment les transformateurs et les investisseurs dans la mise en valeur des terres en mettant à leur disposition les eaux d’irrigation, spécialement dans les régions des Hauts plateaux et du Sud.